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L'empire des séries. L'histoire des comédies : "The Office", la pire vie au bureau

Chaque jour cet été, Laurent Valière nous plonge dans l'histoire des meilleures séries. Cette semaine, place aux comédies. Dans "The Office", Ricky Gervais campe le pire patron de PME. Une série britannique adaptée ensuite aux États-Unis avec Steve Carell. La série US est disponible sur Salto et la série britannique sur MyCanal.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Ricky Gervais, pathétique patron dans "The Office" (MyCanal)

Il est flemmard, il est lâche, il est toujours content de lu, il fait des blagues racistes, homophobes, et fait croire dans le premier épisode à la standardiste qu’elle est licenciée. Ricky Gervais est le pire patron qu’on puisse trouver, dans The Office, la série britannique qu’il a créée en 2001.

Tourné comme un documentaire

Alors que la téléréalité arrive avec ses grands sabots à la télévision – c’est l’année de Loft Story en France The Office est tourné à la façon d’un documentaire. Comme si une équipe de télévision était en immersion dans cette PME de vente de papier dans la banlieue de Londres.

Le patron blague sans finesse avec la standardiste, tout en essayant de se mettre en valeur face à la caméra, un employé se cure le nez en douce, un autre grand dadais obsédé par l’armée, délimite son bureau pour ne pas être envahi par son collègue. Et parfois chacun se confie face caméra, comme dans un confessionnal. The Office est une série hilarante sur la vie de bureau qui met mal à l’aise. Il y a tout : les séminaires de motivations, les querelles de pouvoir, les bruits de couloir, les dragouilles, les magouilles…

Le comédien Ricky Gervais à New York, le 2 octobre 2010. (JASON KEMPIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

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Il joue le boss vulgaire, lâche et gaffeur-né, qui se croit brillant. Coauteur de la série, il voulait dresser le portrait honnête de son expérience en entreprise tout en faisant rire. Il voulait aussi créer une anti-comédie : sans rire en boîte, sans punchline  l’anti Friends en fait. 

La série est ensuite adaptée aux États-Unis. L’impeccable Steve Carell apporte un autre tempérament au boss : fini le sordide patron pathétique ; place à un directeur bien plus sympathique, sorte de grand enfant en quête d’affection. Une série où l’on rit jaune. La version américaine a fait les beaux jours de Netflix à sa création. Elle est disponible sur la plateforme Salto et la version avec Ricky Gervais sur MyCanal.

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