L'empire des séries. "La série Tchernobyl est remarquablement exacte", Galia Ackerman, journaliste franco-russe
M6 diffuse en prime time la mini-série choc qui reconstitue la catastrophe de Tchernobyl en 1986, et ses conséquences humaines. La série qui a reçu le Emmy Award et le Golden Globe de la meilleure mini-série, est très fidèle à la réalité pour l'auteur de "Traverser Tchernobyl", Galia Ackerman.
C’est une impressionnante et éprouvante mini-série, hyperréaliste, couronnée de prix, aux Golden Globes et aux Emmy Awards. Une reconstitution méticuleuse de la catastrophe de Tchernobyl, il y a 35 ans, le 26 avril 1986, dans la banlieue de la ville nouvelle de Prypiat, en Union soviétique, et de ses conséquences. L’explosion à l’intérieur du réacteur n°4, les pompiers qui arrivent pour éteindre le feu, les autorités de la centrale débordées, les hôpitaux remplis de personnes irradiées et les autorités communistes qui veulent cacher la vérité.
La série est fidèle aux faits mais aussi aux détails de la vie quotidienne en Union soviétique à l'époque.
Galia Ackerman, auteur de "Traverser Tchernobyl"franceinfo
Pour Galia Ackerman, auteur de Traverser Tchernobyl, paru en 2016, qui travaille depuis 20 ans sur la catastrophe de Tchernobyl, la série réalisée par Craig Mazin est fidèle à la réalité.
La reconstitution l’a d’abord impressionnée : "La série est remarquablement exacte. Le réalisateur a fait un travail énorme pour collecter les informations, reconstruire le fil de l’accident. IL a fait aussi attention à chaque détail de la vie soviétique. Comment les gens sont habillés."
L’URSS à cette époque n’était pas préparée à une telle catastrophe, comme l'explique Galia Ackerman : "Le grand académicien Anatoli Alexandrov qui chapeautait les projets nucléaires en Union soviétique disait que le réacteur était tellement sûr que c’était comme un samovar, on aurait pu même l’installer sur la place Rouge à Moscou, sans problème."
L'histoire véridique d'un pompier irradié durant les opérations
Au centre de l’histoire, il y a cette femme d’un pompier appelé en pleine nuit. Une histoire vraie. Galia Ackerman l’a rencontrée : "C’était comme un petit musée chez elle. Tous les murs étaient tapissés de photos, dont des photos de Valsias, son mari, mort d’atroces souffrances. Ce sont des vies bousillées."
Hyperréaliste aussi, la caméra qui montre le processus de décomposition des corps touchés par les radiations, et l’État qui cherche à cacher la catastrophe. Galia Ackerman explique : "L’information n’a pas été entièrement cachée, elle a été diffusée avec retard. Le plus important était de ne pas provoquer la panique, c’était toujours rassurant. Il y avait toujours une idée très forte de la victoire, le peuple soviétique est victorieux."
Tchernobyl, une mini-série immersive et sans sensationnalisme en 5 épisodes, à découvrir sur M6.
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