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L'empire des séries. "The Boys" et des anti-héros bêtes et méchants

Une série en huit épisodes sur un monde où les super-héros sont devenus propriété intellectuelle d'un conglomérat et ont perdu tout esprit de justice. Disponible cet été sur la plateforme video d'Amazon.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Homelander est un croisement satirique de Superman et de Captain America (AMAZON PRIME VIDEO)

C’est la série de super anti-héros de l’été. Ils sont bêtes, méchants, imbus de leur personnalité, mais ils ont des super pouvoirs. The boys, la nouvelle série d’Amazon, prolonge toutes ces séries et films de super héros antipathiques, mais on n’avait rarement été aussi loin dans leur misanthropie.

Des super héros pour qui #metoo n'existe pas

The boys est l’adaptation d’une bande dessinée américaine décalée, signée Garth Ennis et Darick Robertson. Un pastiche des super héros à la Stan Lee dépeints comme des escrocs. L’histoire se déroule dans un monde actuel où les nombreux super-héros vivent au milieu de la population. Les meilleurs sont embauchés par un conglomérat qui fait sait jouer des réseaux sociaux pour en faire des idoles et monnayer cette popularité. Seulement ces surhommes sont souvent corrompus, irresponsables, parfois criminels. Et Anne, leur nouvelle recrue, va découvrir qu’elle doit littéralement donner de sa personne pour remporter une part du gâteau. 

Les Boys qui donnent le titre à la série, ce ne sont pas ces super héros, mais un groupe d’hommes menés pas un agent de la CIA qui vont tenter de les démasquer, quitte à les kidnapper. Parmi eux, une victime : Hugh, jeune vendeur de magasin d’électronique qui a vu sa petite amie déchiquetée par erreur par A train, le super heros qui court à la vitesse de la lumière, caricature de vedette de rap bodybuildé.

Trash, sanglant et rythmé

C’est peu de dire que cette série the Boys est trash. Superhéros explosé en morceau, un autre qui se transforme à vue d’œil en une personnalité immonde, un autre à la sexualité assez développée… La série hyper rythmée écrite par Eric Kripke bénéficie d’effets spéciaux bluffants, d’un rythme prenant. Elle offre un regard lucide sur les coulisses d’une industrie qui ressemble une industrie du divertissement dégénérée. Une série drôle, cynique, qui vous fera passer un moment inoubliable mais à ne peut-être pas mettre sous tous les yeux.

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