Cet article date de plus de cinq ans.

L'empire des séries. "The Umbrella Academy", à l'école des Super-héros dépressifs

Netflix revisite de façon décalée le genre Super-héros avec "The Umbrella Academy", sept Super-héros en pleine dépression.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les super héros de la Umbrella Academy dans leur jeunesse, avant leur déchéance. (CHRISTOS KALOHORIDIS/NETFLIX / UMBRELLAACADEMY_101D5_0691)

Alors que Netflix a annulé plusieurs séries Marvel de Super-héros comme Daredevil, Iron First, la plateforme revisite de façon décalée ce genre avec "The Umbrella Academy", sept Super-héros en pleine dépression, réunis à l'occasion de la disparition de leur père. 

En 1989, 43 femmes tombent simultanément enceintes de façon impromptue. Sept enfants sont adoptés par un milliardaire excentrique. Il crée pour eux une école de Super-héros. Ces enfants en costume d’écolier sauvent veuves et orphelins. Chacun a des super pouvoirs, mais passés à l’age adulte, ils ressemblent plus à des stars déchues. La disparition de leur père provoque leur réunion, mais la famille est décomposée.

Adaptation d'un comics américain édité en France chez Dercourt

The Umbrella Academy est l’adaptation d’une bande dessinée américaine récente. Si ce n’est pas la première série qui parle de Super-héros et de famille, elle est plus sombre et plus punk que les X men et plus décalée. Le showrunner Steve Blackman lorgne moins du coté de Iron Man que de Wes Anderson. Il s’inspire en particulier de l’humour froid de La famille Tenenbaum qui racontait la réunion des années plus tard des enfants d’une famille décomposée. En rajoutant des scènes d’action.

Mary J Blige, détonnante tueuse à gage

Dans The Umbrella Academy, le surréalisme côtoie le second degré. Un chimpanzé élève les enfants, leur mère est un robot, et un hilarant duo de tueurs à gages incarnés notamment par la chanteuse Mary J Blige cherche à tuer tout le monde en portant des masques grotesques d’animaux et se plaignant de leur salaire.

Ajoutez six Super-héros paumés aux dons variés : un toxico qui converse avec les morts, Tom Hopper vu dans Game of Thrones dans le rôle d’un colosse qui s’est exilé sur la Lune et l’impressionnant jeune acteur Aidan Gallagher dans le rôle d’un homme de 58 ans qui peut voyager à travers le temps coincé dans le corps d’un ado, venu annoncer à ses frères l’apocalypse dans une semaine. Rajoutez la petite dernière, sans super pouvoirs, incarnée par l’émouvante Ellen Page vue dans le film Juno.

Au total, 10 épisodes qui auraient gagnés à être plus rythmés, mais aux personnages attachants, sur une bande son rock. Une série qui oscille entre Wes Anderson, L’incroyable Hulk et Quentin Tarantino.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.