Sandra Oh dans "The Sympathizer" : "J'aime qu'on raconte la guerre du Vietnam à travers les yeux de cet espion double"
Un agent double, un agent trouble, qui travaille à la fois pour les deux parties de la guerre du Vietnam : les Viêt-Cong au nord, et le Vietnam du sud soutenu par les Américains.
On est en 1975 avant la chute de Saigon, cet agent double doit finalement quitter le pays et suivre son patron, vieux général, jusqu’à Los Angeles, tout en continuant à informer le Viêt-Cong au Vietnam. Cet homme, de parents vietnamien et européen, sait adapter ses discours selon à qui il s’adresse. La vie double se poursuit en Californie dans la nouvelle communauté vietnamienne.
The Sympathizer est un thriller enlevé. Une série en 7 épisodes avec un casting quasi entièrement vietnamien, et aussi la géniale comédienne Sandra Oh, qu’on avait découverte dans Killing Eve. Elle incarne cette fois la typique Américaine asiatique, intégrée et libérée, des États-Unis.
Le thème de la série lui a plu : "Raconter l'histoire de la guerre du Vietnam à travers les yeux de cet espion, mais du point de vue de l'espion... J'espère que l'une des choses que le public retirera de la série c’est de revenir en arrière, et de se dire : attendez, que s'est-il passé ? Et ensuite : pourquoi ai-je pensé qu’il n’existait qu’une perspective pour parler du Vietnam ?"
Sandra Oh qui a aussi aimé la vision cinématographique du réalisateur de Old Boy, Parc Chan-wook qui a signé trois épisodes : "C’est un maître. Il a un œil visuel très fort. Donc après, il y a beaucoup de choses auxquelles vous faites confiance."
Quant à l’acteur principal, impressionnant et de toutes les scènes, le jeune acteur australien d’origine vietnamienne Hoa Xuande, il a obtenu le rôle après maintes auditions avec Park Chan wook : "Je voulais connaître son intérêt pour les histoires d'espionnage. Et il a évidemment réalisé beaucoup d'histoires avec des personnages qui ont des conflits moraux."
Pour préparer le personnage, il s’est replongé, dans l’époque : "J’ai essayé de retrouver la psychologie et les idéologies de l'époque, de plonger dans les sentiments des gens à l'égard de la guerre, des deux côtés."
Ajoutez Robert Downey Jr., génial dans trois rôles caricaturaux et bien racistes, et vous obtenez une série ironique pêchue, enlevée et cinématographique, surtout quand l’épisode est réalisé par Parc Chan wook, à découvrir à partir du lundi 15 avril sur le Pass Warner.
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