"Transatlantique", la nouvelle série de l'auteure de "Unorthodox"
Ils s’appellent Walter Benjamin, Marx Ernst, Marc Chagall, André Breton… tous artistes souvent juifs, pourchassés par les nazis durant la Seconde guerre mondiale, et réfugiés à Marseille. La plupart survivront, et partiront aux Etats-Unis grâce à un homme, un jeune idéaliste, Varian Fry, à la tête du Comité américain de secours d’urgence basé dans la cité phocéenne.
C’est cette histoire méconnue et incroyable qu'Anna Winger - qui avait déjà signé la série à succès Unorthodox - a choisi de raconter. Unorthodox, sortie en plein covid sur Netflix, retraçait l’émancipation d’une Juive orthodoxe de Brooklyn. Une série qui parlait à toutes les religions. C’est ce qui a impressionné son auteur Anna Winger : "Des gens du monde entier se sont identifiés à cette histoire très juive. Vous savez, on a reçu des lettres de Mexicains, du monde catholique, d'Arabie Saoudite, du Japon, de l'Inde. On n’y avait jamais pensé. Des gens qui nous disaient C'est mon histoire. Des gens qui n'avaient jamais eu le moindre contact avec les Juifs. Ça faisait vraiment plaisir."
Une série tournée à Marseille
La nouvelle série d’Anna Winger s’appelle donc Transatlantique. C’est une autre histoire universelle avec d’autres héros. De jeunes Américains et Allemands qui aident des artistes bannis à s'enfuir pour l’Amérique. Anna Winger connaissait ce héros, Varian Fry: "J'ai grandi à Cambridge aux Etats-Unis. Beaucoup d'universitaires et d'écrivains y habitent. C'est une histoire que j'avais entendue de la bouche de mes parents. Un des ces récits sur la façon dont les gens ont quitté l'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Et à partir de là, j’ai commencé à faire des recherches sur tout ce qui se passait à Marseille à cette époque. C’était une période passionnante, dans la Zone libre, quand tout le monde arrivait après l'occupation de Paris. C'est un moment très intéressant de l'Histoire."
La série a été tournée durant 6 mois à Marseille. "J'ai adoré, s'enthousiasme Anna Winger. Nous avons eu la chance de tourner dans de nombreux lieux réels. La lumière à Marseille est très spéciale. Cela donne une apparence particulière. Comme un endroit paradisiaque, mais avec aussi de l'obscurité. J'ai l'impression que la ville est vraiment un personnage dans la série, avec la mer et les montagnes. C'est incroyable."
Transatlantique. 7 épisodes à découvrir à partir de vendredi sur Netflix.
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