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À 23 ans, il devient le patron du plus ancien magasin de bonbons du monde

Le magasin est situé à Pateley Bridge, en Angleterre et vend des confiseries depuis près de 200 ans, sans discontinuer, à la même adresse. Une institution locale dont Ben Howie entend perpétuer l’héritage.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Photo publiée sur le compte Facebook de la plus vieille confiserie du monde à Pateley Bridge (Grande-Bretagne). (CAPTURE D'ÉCRAN)

C’est une confiserie dont le record de longévité a été homologué par le Guinness Book il y a quelques années, et qui a toujours fait des bonbons, rien que des bonbons, et toujours à la même adresse, au 39 High street, à Pateley Bridge, en Angleterre, au rez-de-chaussée d’une maison construite en 1661. Cette confiserie a été fondée en 1827. Autrement dit, il y a près de 200 ans et 170 ans précisément avant la naissance de Ben Howie, 23 ans, qui vient de racheter le magasin. 

Ben Howie est un gars du coin, il est né et a grandi là, dans le Yorkshire. Il vient d’obtenir un diplôme en management et gestion et lorsqu’il a appris, il y a un an, qu’à 63 ans le gérant de la confiserie cherchait un repreneur, il l’a contacté tout de suite. "Ce magasin, dit-il au Yorkshire Post, c’est mon souvenir d’enfance, et c’est aussi celui de ma mère, je ne pouvais pas passer à côté."  Il se présente au printemps 2020.

Sa démarche et sa jeunesse séduisent le propriétaire, qui le prend sous son aile et décide de le former avant de lui laisser les clés. Une formation bien particulière où il apprend les noms de toutes les sucreries, leur histoire (parfois centenaire), leur parfum (souvent complexe), leurs spécificités aussi, comment décrire le gout aux clients, comment aussi maintenir le lien avec les artisans-confiseurs locaux qui se passent parfois la recette de génération en génération depuis plus de cent ans.

Les gens cherchent de la douceur, du réconfort. Les sucreries c’est un doudou qui rassure et qui, en plus, est abordable puisque tout le monde peut se payer un sachet de bonbons.

Ben Howie, propriétaire de la confiserie Oldest Sweet Shop

au quotidien britannique The Guardian

En échange, Ben Howie a refait le site internet, avec succès, puisqu’il a fait exploser les ventes en ligne au gré des confinements successifs. "Mais ce n’est pas si surprenant, dit-il au Guardian, les gens cherchent de la douceur, du réconfort, les sucreries c’est un doudou qui rassure, et qui, en plus, est abordable puisque tout le monde peut se payer un sachet de bonbons." Quoi qu’il en soit, sa formation terminée, et les fonds trouvés, Ben Howie rouvrira donc l’échoppe le 12 avril, date promise de la levée des restrictions pour les commerces non-essentiels. "Nous avons des dizaines d’habitués qui attendent de pouvoir revenir chercher leur livre hebdomadaire de petites douceurs, explique Ben Howie, cette boutique n’est pas qu’une attraction touristique."

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