Quel est le secret de Bobi, 30 ans, désigné officiellement le "plus vieux chien de tous les temps" ?
Le Guinness Book vient d’homologuer son record, certificat de naissance du vétérinaire à l’appui. Il vit au Portugal, dans une ferme en milieu rural et son maitre explique sa longévité par le calme du lieu et une vie sans stress ni laisse.
C’est une histoire de longévité canine que l’on retrouve racontée partout, dans tous les journaux et dans toutes les langues : en Chine, aux États-Unis, en Pologne, en Thaïlande, ou encore au Brésil... Bobi a 30 ans, c’est un Rafeiro de l’Alentejo, un croisement entre un mâtin et un mastiff, un chien de montagne assez robuste. Et le Guinness des records vient de lui décerner, non pas le titre de plus vieux chien en vie, mais celui de "plus vieux chien de tous les temps". Jusqu’à présent, on n’avait jamais vu un chien vivre plus de 29 ans, ce qui était déjà extrêmement rare.
Bobi est né le 11 mai 1992, au Portugal, dans une petite ferme à Conqueiros, village rural entre Porto et Lisbonne, où il vit toujours avec la même famille, les Costa. Un chien qui n’aurait jamais dû vivre plus de deux heures, comme le raconte le fils de la famille, Leonel. "Mon père était chasseur, dit-il. Il trouvait qu’il avait trop de chiens quand sa chienne Gira a mis bas. Alors, il lui a immédiatement retiré les petits pour les enterrer vivants, c’est terrible, mais c’était courant de faire ça à cette époque. Sauf qu’il en a oublié un, Bobi, et quand il l’a découvert quelques semaines plus tard, il a décidé de le garder."
Pas de laisse et une vie sociale bien remplie
En 1992, Leonel Costa avait 8 ans. il en a aujourd’hui 38, et il essaye de répondre à la question que tout le monde lui pose : qu’est-ce qui explique la longévité de son chien ? "S’il pouvait parler, c’est lui qui nous donnerait la réponse ! Mais peut-être le calme, l’environnement paisible de la campagne, loin du stress des villes." Leonel note aussi le fait que Bobi n’a jamais eu de laisse, qu’il a toujours vadrouillé là où son flair l’emmenait, sans barrière, qu’il n’a jamais mangé de croquettes industrielles, mais plutôt les restes de viandes et de légumes des repas de ses maitres, "sans les sauces" précise Léonel qui ajoute enfin que Bobi a beaucoup d’interaction sociale, notamment avec les quatre chats de la ferme qui l’adorent. Une vie simple, faite de liberté, d’amitié, de nature.
Et l’on comprend que cette histoire de chien répond à des questions très humaines qui obsèdent notre époque, celle du bonheur, du bien-être, et que c’est précisément ce qui a amené y compris de grands journaux comme le Washington Post à en parler : Bobi est vieux, mais pas grabataire, heureux et en pleine forme. N’est-ce pas tout ce qu’on veut ?
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