Coupe du monde 2022 : ce jeune Kényan suggère à la FIFA de planter une dizaine d'arbres pour célébrer chaque but
À la fois passionné de football et préoccupé par la déforestation, ce lycéen de Nairobi a décidé il y a trois ans de planter des arbres à chaque fois qu’il marque avec son club. Un rituel qu’il aimerait voir repris par la FIFA à l’occasion des grandes compétitions comme la Coupe du monde.
Lesein Mutunkei, 18 ans, est encore au lycée, il ne joue pas en Coupe du monde mais il veut que sa passion pour le ballon ait un impact sur l’état du monde. Alors il plante des buts et des arbres. Depuis trois ans, à chaque fois qu’il marque avec son club, il plante onze arbres, onze comme les onze joueurs de l’équipe, pour symboliser le fait qu’un but est le fruit d’un effort collectif. Le concept s’appelle "Trees for goals", des arbres pour des buts.
Lesein Mutunkei l’a imaginé après avoir découvert le combat de Wangari Maathai, la prix Nobel de la Paix 2004 véritable icône au Kenya qui a planté 51 millions d’arbres pour réparer la déforestation. Un chiffre en particulier a bouleversé le jeune joueur : le fait que chaque jour au Kenya, plus de 30 hectares de forêt sont rasés, l’équivalent de 50 terrains de football. En l’apprenant, Lesein Mutunkei s’est demandé ce qu’il pouvait faire, comment allier sa passion pour le ballon à l’urgence environnementale.
"Every goal I score, I plant a tree."
— BBC News Africa (@BBCAfrica) October 22, 2018
Kenyan teenager Lesein loves football and the outdoors, so he's found a unique way to tackle climate change both on and off the pitch. ️⚽️
He told #BBCWhatsNew all about his 'Trees For Goals' initiative. pic.twitter.com/iCWTONKlqe
5 500 arbres plantés avec ses coéquipiers depuis 2019
En repensant à la tradition familiale de planter un arbre à chaque grand évènement de la vie, il a décidé de planter un arbre pour chacun de ses buts, puis très vite, pour symboliser l’importance de l’action collective, il est passé à onze arbres pour un but. Non seulement ses coéquipiers l’ont soutenu et se sont mis à planter eux aussi, mais l’idée a essaimé et d’autres l’ont copiée, comme l’équipe de basket de son lycée qui a lancé une opération similaire, "un panier, un arbre".
"Ce que j’ai appris, dit-il, c’est qu’une action, si elle est percutante peut influencer les autres, être copiée, améliorée, et qu’on n’est jamais trop petit ou trop jeune pour essayer d’influencer les autres." Au total, depuis 2019, il a planté 5 500 arbres, des arbres fruitiers pour la plupart, des essences locales, robustes. Et pour aller plus loin, il a contacté la FIFA pour qu’elle fasse planter des arbres pour chaque but marqué en compétition. À la fin de la Coupe du monde, il va lui-même compter le nombre total de buts pour mettre en terre autant de plants avec ses amis à Nairobi.
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