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L'étoile du jour. En visite près de migrants, le Dalaï-Lama déclare que "l'Europe appartient aux Européens"

Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons et mauvais points. Aujourd'hui, la sortie du Dalaï-Lama au sujet des réfugiés.

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
En visite à Malmö, un port suédois qui accueille une importante communauté de réfugiés, le Dalaï-Lama a déclaré que l'Europe appartenait aux Européens. (JOHAN NILSSON / TT NEWS AGENCY)

L'étoile du jour est un chef religieux tibétain, qui profitait mercredi 12 septembre d'une visite dans une université suédoise pour entrer dans le débat sur les réfugiés. Cet homme, c'est le Dalaï-Lama. Toujours en robe longue et les épaules nues par tous les temps, même en Suède, le patron du bouddhisme tibétain, prix Nobel de la paix, était de passage à Malmö, un port suédois qui accueille une importante communauté de réfugiés. Le Dalaï-Lama avait justement deux trois trucs à dire sur les réfugiés. "Évidemment, il faut les accueillir, c'est bien de les aider, mais à terme, il faut que les réfugiés rentrent dans leur pays", a-t-il poursuivi. Le Dalaï-Lama, qui estime que l'Europe appartient aux Européens, a repris l'esprit d'une phrase prononcée il y a un an : "L'Allemagne est aux Allemands, il n'est pas question que l'Allemagne devienne un pays musulman." Mais quelle mouche a donc piqué le grand précieux ?

L'autre visage du chef religieux

Le Dalaï-Lama raisonne comme un Tibétain vivant en exil en Inde, qui pense sans doute très fort que son pays qui vit sous occupation chinoise, appartient aux Tibétains. D'où l'Allemagne aux Allemands et l'Europe aux Européens. Il n'empêche que sa déclaration tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et révèle un nouveau visage de ce leader religieux présenté comme l'image même de la bonté et de la compassion. Il raisonne aussi comme un bouddhiste, le chef même de cette religion, qui était resté très discret l'année dernière, quand des bouddhistes massacraient les Rohingyas musulmans en Birmanie. Il s'était fendu d'une simple lettre de protestation auprès d'Aung San Suu Kyi, sa collègue de prix Nobel de la paix, préférant sans doute pérorer sur la possibilité qu'une femme prenne sa place un jour et devienne Lama suprême. "Oui, mais seulement si elle est jolie, a précisé Foudre bénie, sinon, ça ne sert à rien." Cela ne sert à rien, un peu comme les déclarations du Dalaï-Lama sur les réfugiés.

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