Nicolas Talliu, le paysagiste amoureux des plantes qui vient de fonder la société protectrice des végétaux
À 33 ans, il vient d’ouvrir à Lyon le premier refuge pour plantes. L’idée est de donner une seconde chance aux végétaux abandonnés, les soigner et leur trouver un foyer d’adoption.
Architecte-paysagiste de 33 ans, Nicolas Talliu veut sauver un maximum de plantes, celles jetées par des particuliers, celles qu’on n’arrive plus à faire repartir sur son balcon, celles jugées défraîchies, improductives ou invendables par les pépiniéristes et les magasins spécialisés. Pour ce faire, il vient d’ouvrir le premier refuge pour plantes, un pendant à la SPA, la société protectrice des animaux : la SPV, la société protectrice des végétaux, à Lyon, dans le quartier Gerland. Un refuge qui accueille les mal-aimées, les soigne, les aide à retrouver leur état originel et in fine les propose à l’adoption.
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"Mon but, explique Nicolas Talliu à Lyon Mag, c’est de sensibiliser les gens au fait que, comme les animaux, les plantes sont des êtres vivants à respecter, et qu’il faut repenser notre mode de consommation du végétal. Il y a trop de gaspillage, de ventes flashs, où l’on achète des plantes à 2, 5 ou 10 euros pour les laisser dépérir ensuite, faute de savoir comment les entretenir."
Alors, sur 300 mètres carrés, il a monté une serre, avec plusieurs étagères sur lesquelles trônent des plantes de salon en voie de guérison. Sur la partie extérieure, au grand air, il y a les modèles plus grands et plus robustes. Tous bénéficient de terreau local, et de compost fait maison, sans engrais chimique, de la petite jacinthe qui ne fleurit plus à l’olivier acheté sur un coup de tête, en passant par les kentias, ces petits palmiers d’intérieur vendus par palettes dans les jardineries.
Pour moi, les végétaux sont bien plus que des êtres sensibles. Ils étaient là avant nous et seront là bien plus longtemps encore que nous, humains, sur cette Terre. Ce sont eux qui construisent la planète, qui la rendent habitable, pas nous.
Nicolas Talliu, fondateur de la société protectrice des végétauxà Lyon Demain
Des protégés qu’il trouve en rachetant aux grandes enseignes de jardinage leurs stocks d’invendus destinés à la benne, ou en récupérant des plantes apportées par des particuliers. À ceux qui lui confient des plantes rabougries, il donne toujours ses conseils : il explique l’impact de l’exposition au soleil, de l’humidité, du vent, des variations de températures. Nicolas Talliu croit en la transmission, au partage des connaissances. Mais pourquoi autour des plantes en particulier ? Les plantes rendent notre vie possible. Voilà qui nous offre une petite remise en perspective. Ou comment regarder autrement la plante en pot de votre voisin de bureau.
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