Ces blessures qui frappent les champions

L'info de l'histoire revient aujourd'hui sur les blessures au cours des jeux. Lors des JO de Paris, la championne de Badminton Carolina Marin s'est blessée au genou gauche. Les blessures font-elles partie des Jeux ?
Article rédigé par franceinfo, Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Carolina Marin s'est blessée au genou lors des JO (JIA HAOCHENG / XINHUA / AFP)

On a tendance à l’oublier mais des blessures, aux Jeux, il y en a beaucoup. Des petites, comme ces tendinites à forces de reproduire un mouvement ou de solliciter un muscle ou une articulation et d’autres qui surviennent au cours des épreuves, comme avec Carolina Marin, championne olympique en 2016 qui a manqué Tokyo car elle avait déjà été blessée au genou et qui, dimanche, au moment où elle se réceptionnait après un smatch s’est de nouveau blessée.

Ce type de blessures arrive souvent tant les athlètes s’engagent et sollicitent fort leur organisme. Selon Gérard et Juilen Holz dans leur livre Légendes des Jeux, chez Gründ, depuis le début des jeux, il y a eu 110 blessés et deux morts.

Un blessé dès 1896

Le premier blessé de l’histoire des Jeux dans une épreuve est un champion de lutte. C’était en 1896 et le rapport des jeux signale, un certain Mr Christopoulos de Patras qui en jetant son adversaire Tsitas par terre s’est blessé à l’épaule et a dû rester une semaine au lit. Tsitas devait perdre en final contre l’allemand Karl Schuman bien plus lourd que lui. Mais la blessure avait éliminé Christopoulos du tournoi où il promettait tant.

Souvent, les athlètes peinent à admettre la situation. Quand ils le peuvent à l’image de Greg Louganis et Carolina Marin, les champions essayent de reprendre l’exercice coûte que coûte. Louganis, en plongeon s’était ouvert le crâne sur le tremplin. Voici comment l’accident était raconté en 1988. Une demi-heure plus tard, après des tests et des points de suture sur le crâne, il repart au tremplin et gagne la médaille d’or.

Carolina Marin a essayé de mettre une genouillère. Mais impossible de jouer sans un point d’appui et elle a dû abandonner et quitter la salle sous l’ovation du public.

Un mal nécessaire

On sait que les blessures font partie de la vie des champions. Ils doivent prendre ce temps dans leur carrière pour pouvoir revenir. Si le temps de la victoire et des médailles est celui qui retient notre attention, celui de la blessure et de la reconstruction est souvent fondamental dans une carrière d’athlète. Il pousse à mobiliser d’autres ressources intérieures pour avancer. Un mental de champion, c’est aussi cette résilience.
 
Il y a un champion qui sait de quoi je parle, c’est un de nos grands gymnastes : Samir Aït Said. Dimanche 4 août, il est arrivé à la 4e place du concours des anneaux, en gymnastique. C’est la deuxième tois et c’est un bel exemple de rétablissement car en 2016, à Rio, il s’était blessé au concours complet dans l’épreuve du saut de cheval, avec rupture du tibia et du péroné. Il a pu revenir pour les jeux de Tokyo et finir 4e. La même place que cette année. On pense fort à lui.

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