Affaire Tapie : qui est le chef de bande?
Stéphane Richard a été mis en examen pour "escroquerie
en bande organisée" . L'actuel PDG d'Orange, ancien directeur de cabinet à
Bercy et intime de Nicolas Sarkozy, a-t-il agi sur ordre ? C'est ce que tente
de déterminer la justice. Ce matin sur RTL, la ministre déléguée à l'Economie
numérique, Fleur Pellerin, évoque un système "organisé" :
"Il y a 3-4 affaires en ce moment qui montrent bien que
l'on est en présence d'un système organisé de financement illicite de campagne,
d'enrichissement personnel."
A droite, hors micro, certains reconnaissent une gêne, une
inquiétude, mais, sur les plateaux télé et antennes radio, c'est autre chose. Les
responsables UMP s'offusquent bruyamment quand on les interpelle un peu trop
longuement à leur goût au sujet de ces affaires.
Le président du groupe UMP à l'assemblée, Christian Jacob, sur
iTélé :
"La justice est saisie, laissons les juges
travailler!"
Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, sur BFM TV :
"On laisse travailler la justice de notre pays!"
Autre question ce matin : Stéphane richard doit-il quitter son
poste à la tête d'Orange ? Il n'y a pas de réponse claire, pour l'instant, au
sommet de l'Etat qui, de fait, n'a pas la main, n'étant actionnaire d'Orange
qu'à hauteur de 27%. La ministre Fleur Pellerin renvoie la balle au conseil
d'administration et reste très vague sur l'attitude qu'adopteront les
représentants de l'Etat :
"Bien sûr, l'Etat aura une position pour estimer si la
décision qui a été prise par le juge pose problème pour la suite des activités
de Stéphane Richard à la tête d'Orange."
A gauche, il en est un qui demande clairement la démission
de Stéphane Richard , c'est le député socialiste Christian Eckert, rapporteur général
du budget à l'Assemblée sur LCI:
"L'étique commande, même s'il y a présomption d'innocence."
Quant à l'opposition, elle partage les vues du gouvernement
sur un point : c'est l'intérêt de l'entreprise qui doit primer. Jean-François
Copé :
"Ce qui doit être considéré, c'est l'intérêt de
l'entreprise publique, et voilà!"
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