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Brignoles : chacun cherche son responsable

Le zapping de toutes les nouvelles réactions politique de ce lundi matin, avec un sujet prédominant : l'élection centonale partielle de Brignoles. Le FN vire en tête au premier tour, suivi de l'UMP. La gauche est éliminée.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
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Et la gauche se retrouve à nouveau ce lundi matin en position d'appeler au front républicain. Sans la moindre hésitation, tous les ministres présents sur les plateaux télés et dans les studios radio demandent aux électeurs de gauche de voter UMP dimanche prochain, comme le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, sur RTL : "nous appelons à faire barrage au FN. Les échecs politiques commencent toujours par des démissions intellectuelles. La dérive est sur la montée du racisme, de la discrimination. Et il faut mettre dans le débat public des thèmes qui ne favorisent pas ceux qui sont toujours à exalter la haine de l'autre ".

Vincent Peillon qui critique donc le positionnement de l'UMP vis à vis du FN. Et c'est bien la ligne de défense du Parti socialiste, incarnée par Harlem Désir sur France Info : "L'UMP qui passe son temps à être dans une course-poursuite sur les thèmes avec le FN n'en tire finalement aucun bénéfice. Parce qu'on le sait, les gens préfèrent l'original à la copie. Donc il y a des leçons à tirer pour tous les responsables politiques ".

"Il faut essayer d'avoir plus de politique sociale " (Jean-Vincent Placé)

Et puisque tout le monde est à la recherche des responsables, le sénateur écologiste jean-Vincent Placé a lui aussi dû s'expliquer : à Brignoles, le PS avait fait alliance avec le PC, tandis que les écolos avaient leur propre candidature. Mais pour Jean-Vincent Placé sur LCI, ce n'est pas de leur faute si la gauche n'est pas qualifiée pour le second tour. La faute en revient au gouvernement qui ne mobilise pas l'électorat de gauche : "les 18 premiers mois, il ne faut pas les rater et moi je suis quand même inquiet. L'an II, il faut essayer d'avoir plus de politique sociale, plus de politique écologiste, plus de politique volontariste, tout simplement. Et là, l'espèce d'entre deux dans lequel nous sommes inquiète tout le monde ". Jean-Vincent Placé, qui, malgré ces petites phrases assassines, se défend de faire du Jean-Luc Mélenchon.

Le PS accuse Mélenchon, Mélenchon accuse l'Elysée

Il faut dire que l'intéressé s'en occupe lui-même. Le co-président du Parti de gauche a estime que François Hollande, déjà qualifié de "capitaine de pédalo", "n'était pas un homme de synthèse, mais un homme d'embrouilles ". Du coup, pour le PS, Jean-Luc Mélenchon est, avec l'UMP et les écologistes, l'autre responsable de Brignoles, explique sur Europe 1 le porte-parole du parti, David Assouline : "je le dis à Jean-Luc Mélenchon qui continue : qu'il se rende bien compte de la responsabilité qu'il prend de continuer à faire son ennemi principal du parti socialiste et du gouvernement, alors que le FN est aux portes de beaucoup de villes ".

Réponse, quelques minutes plus tard, de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter : "Si c'est ça la réponse qu'ont trouvé les socialistes à la situation de Brignoles, c'est à dire m'injurier et rendre les autres coupables de leurs turpitudes, je pense que nous allons au devant de nouveaux désastres. On élit un président de la République et que fait le président social-démocrate ? Il démantèle les acquis sociaux du pays. Que voulez-vous que les gens comprennent ? Les gens vivent le contraire de ce à quoi ils s'attendaient. La vérité est que le FN prospère sur la résignation et sur la désorganisation, du fait que le principal pourvoyeur de ses voix est à l'Elysée ".

Donc, pour résumer, le score du FN à Brignoles, c'est de la faute du pouvoir socialiste, des écologistes, du Front de gauche et de l'UMP. Ce qui fait beaucoup de responsables pour peu d'électeurs.

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