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Grogne contre la grève et rire d'Hillary Clinton

Troisième jour de grève à la SNCF contre la réforme ferroviaire. Troisième jour de réactions politiques. Une grève qui fait grogner les usagers, mais aussi une bonne partie de la classe politique. La droite est vent debout à l'image de François Fillon qui dénonce une grève "inadmissible", "l'irresponsabilité et le corporatisme de cheminots jusqu'au-boutistes".
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Yannick Falt du service politique de France Info © RF)

Les mots sont évidemment différents dans la majorité. Pas question de souffler sur les braises en pleine négociation avec les syndicats. Mais ce conflit ne ravit pas Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget invité de RTL.

 

"Il y a aujourd’hui des questions sur le statut personnel, c’est légitime que les salariés manifestent leur attachement à leur statut. Je crois qu’ils ont les engagements qu’il faut et je laisse à Frédéric Cuvillier notamment le soin de sortir de ce conflit qui n’est pas franchement opportun pour l’économie. "

 

Frédéric Cuvillier était l'invité de France Info et il reconnaît que l'organisation du bac, lundi, est menacée. Le secrétaire d'Etat au Transports confirme aussi que des consignes ont été passées par le ministre de l'Education en cas de retard des candidats. Mais non la réforme ne sera pas reportée. Elle sera bien examinée la semaine prochaine.

 

"C’est le calendrier parlementaire. En France, c’est le Parlement qui fait la loi. Aucun groupe parlementaire n’a demandé de report. Aucune sensibilité n’a souhaité suspendre la réforme. Elle est indispensable parce que si nous ne faisons pas cette réforme c’est l’ensemble du ferroviaire qui s’effondre, c’est l’avenir du ferroviaire qui est en cause. "

Une réforme amendée

Une réforme maintenue mais qui doit être amendée pour Jean-Claude Mailly. Pour le secrétaire général de Force ouvrière, le texte n'apporte pas assez de garanties. Il appelle donc à des modifications d'ici son examen mardi prochain.

 

Texte amendé ou pas, François Hollande est affaibli pour le centriste Hervé Morin. Le président du Nouveau Centre évoque la réforme ferroviaire, mais aussi le conflit des intermittents du spectacle et la réforme territoriale sur Radio Classique / LCI.

 

"On voit bien qu’aujourd’hui la France et le gouvernement se portent mal. Cette impuissance politique imposera à François Hollande une réponse politique. Je ne peux pas croire que cela puisse durer encore trois ans. La France ne peut pas se permettre de rester encore trois ans dans cette situation d’immobilisme sans cap, sans vision. "

L'éclat de rire du jour

Il nous vient de France Inter. Patrick Cohen est parti à New-York interviewer Hillary Clinton qui fait actuellement la promotion de son livre "Hard Choices" (Choix difficiles). Hillary Clinton ex-first lady qui se verrait bien en présidente.

 

"Avec Poutine nous avons des échanges un peu vifs. Ce n’est pas le premier dirigeant à faire ce type de commentaire sexiste, mais nous avons vraiment un gros désaccord sur la manière dont la Russie agit et se comporte. Donc, je crois que nous allons continuer à nous critiquer mutuellement. "

 

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