Cet article date de plus de dix ans.

Grogne régionale et colère du Medef

La nouvelle carte de France dessinée par François Hollande continue de faire des remous, les élus de tous bords critiquent les choix du président. Les 14 nouvelles régions ne plaisent pas à tout le monde, loin de là.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Anne-Laure Dagnet © Radio France)

Laurent Wauquiez dénonce un retour aux baronnies du Moyen Âge : "C’est les noms des anciennes baronnies du Moyen  Âge qui sont en train de ressortir. C’est l’Occitanie, le Dauphiné, le Duché de Bourgogne. On a mis plusieurs siècles à construire l’unité de la France et son organisation. Ce qui m’inquiète c’est que tout d’un coup on va la brocarder. "

Pour répondre aux mécontents, le Premier ministre a déclaré que "cela peut évoluer". Enfin, pas beaucoup, car il n’est pas question de faire sortir tel ou tel département d’une région, mais seulement de réunir celles qui ont refusé jusque là de fusionner.

Le problème de la Bretagne

Le patron des députés socialistes, Bruno Leroux cite l’exemple le plus criant : la Bretagne et les Pays de la Loire. "Elles auraient pu être toutes les deux regroupées. Une région ne l’a pas souhaité, la région Bretagne. Il faudra demain que les deux régions le souhaitent et qu’elles continuent à discuter pour que nous puissions aller plus loin dans le débat parlementaire. Il n’y aura pas de démantèlement des régions telles qu’elles existent aujourd’hui. "

Jean-Marie Le Guen dénonce sur France Info la logique identitaire, suivez son regard. Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement vise les bretons, opposés à la fusion avec les Pays de la Loire. "Un certain nombre de gens ne sont jamais contents et à partir de là il faudrait faire des réformes sans toucher à telle ou telle baronnie. La logique identitaire n’est pas celle qui doit prévaloir. "

Le ton monte à nouveau entre le MEDEF et le gouvernement

Au cœur du conflit, les baisses de charges prévues, promise, pour créer des emplois. Le numéro deux du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, dénonce "un harcèlement fiscal jamais vu" contre les entreprises et il menace de ne plus soutenir le pacte de responsabilité. Il dit que l’annonce des baisses d’impôt est une supercherie. Cela rend furieux le ministre du Travail François Rebsamen, sur RTL.

"Je vais reprendre la formule de la CFDT. Entendre sans arrêt les entreprises se plaindre, geindre, pleurnicher alors même qu’elles doivent emmener le mouvement pour relancer la croissance et créer de la richesse. Ce que font les entrepreneurs sur le terrain. Le Medef a pris des engagements alors il doit respecter les engagements qu’il a pris. "

La réforme pénale

Les députés ont entamé les débats sur la réforme pénale. Parmi les nombreux amendements déposés, il y en a un qui provoque la polémique, il est signé par l’UMP et il propose d’exonérer de prison les cols blancs.

Cet amendement a apparemment échappé à Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, qui déclare sur BFMTV qu’il ne faut pas exonérer les personnes qui commettent des escroqueries.

 

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.