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Hollande : le débat vie publique / vie privée relancé

Après les révélations de Closer sur François Hollande le débat sur la vie publique et la vie privée est à nouveau d'actualité. Faut-il en parler ou pas ?
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Marine le Pen refuse tout commentaire en érigeant le respect
de la vie privée en principe non négociable. Mais toujours dans les rangs
frontistes, Florian Philippot, le vice-président du FN, le dit sans détour sur France
2 : le grand oral de François Hollande demain mardi s'annonce parasité, voire raté.

"Demain, cela va plomber sa conférence de presse. On
sait très bien que la seule chose qui sortira de cette conférence de presse ce
sont les explications de François Hollande sur l'affaire Gayet. Ce n'est quand
même pas très glorieux.
"

Cette affaire est-elle "désastreuse pour l'image de la
fonction présidentielle
", comme le dit le président de l'UMP Jean-François
Copé ? Le chef de l'Etat devrait en tout cas mieux porter le costume
présidentiel pour Jean-Luc Mélenchon, le co-président du Parti de gauche.

"Nous savons tous que le temps passant, on apprend à bâtir
un équilibre entre nos passions, nos devoirs. Il devrait davantage être habité
par la fonction parce que quand on est habité par la France, par son devoir, la
vie c'est aussi des choix personnels.
"

Silence ou soutien gêné

Pas facile chez les socialistes de monter au front pour
défendre le président. Le chef de file des députés PS demande même à François
Hollande de clarifier la situation. Pour Thierry Mandon, il doit le faire une
fois et définitivement pour qu'on n'en parle plus.

Une fois les choses clarifiées, ils pourront passer au choix
de la ligne politique du gouvernement. C'est le sujet principal de la
conférence de presse de ce mardi, même si la vie privée du président sera donc
l'invitée de dernière minute.

Cure d'austérité

Nouvelle année risque de rimer avec austérité estime
Marine le Pen sur RTL.

"Que l'on est envie que les entreprises soient
allégées dans les normes qui pèsent sur elles, qu'on leur facilité la vie, que
sur le plan administratif on les soulage, tout le monde est d'accord. Mais ce n'est
pas ce qui se dessine. Ce qui se dessine c'est un allègement des charges dont
la contrepartie sera le diable de l'austérité, c'est-à-dire à nouveau une
augmentation des charges qui pèsent sur les retraités, sur les Français, comme
une augmentation de la CSG.
"

Une cure d'austérité niée par le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis
sur I-Télé.

"Ce n'est pas une politique d'austérité et je souhaite
que le président de la République annonce un approfondissement de l'orientation
que nous développons depuis plus d'un an et demi. On n'est pas encore dans l'inversion
de la courbe du chômage, on a encore des déficits, une perte de compétitivité
pour nos entreprises, il faut accélérer.
"

Austérité ou pas, le président devra trancher. C'est sa
difficulté pour le centriste et ex-socialiste Jean-Marie Bockel, invité ce
matin de France Info.

"J'ai connu François Hollande social libéral au début
des années 90. Mais il est devenu le patron du PS et les choses ont changé. Il
est devenu l'homme de la synthèse impossible entre l'aile radicale qui a
toujours dominé intellectuellement le PS et ses propres idées, celles que nous
portions autour de lui. Là, il est au pied du mur et il faudra fendre l'armure.
"

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