Le premier mariage gay sans la ministre de la Famille
Dominique Bertinotti, qui a porté le projet de loi, qui a
participé aux débats souvent houleux à l'Assemblée, avait pourtant annoncé sa
présence à la cérémonie. Volte-face ce matin sur RTL, Dominique Bertinotti ne
va plus à Montpellier. Une décision personnelle et une mesure d'apaisement
explique-t-elle : "Maintenant nous rentrons dans l'ordre de l'intime
et j'estime, en tant que ministre, ne pas rentrer dans l'ordre de l'intime. Je
souhaite que désormais il y ait des mariages homosexuels qui se fassent dans l'intimité.
Cela appartient aux couples et ce n'est plus de mon ressort. "
Apaisement, c'est en effet le mot d'ordre au gouvernement
après plusieurs semaines tendues autour de cette question. L'opinion s'est
déchirée et François Hollande entend désormais dépassionner le débat politique.
La loi famille avec la PMA, la procréation médicalement assistée, est sur le
point d'être abandonnée.
L'accord Copé-Fillon
Les deux hommes inventent le vote pour ne pas revoter. Bref,
ils vont soumettre aux militants UMP, dans le cadre d'une consultation sur les
statuts prévue de longue date, la question d'un nouveau vote pour la présidence
du parti et bien-sûr ils pensent qu'ils diront non. Cela permettrait d'enterrer
la hache de guerre jusqu'à la primaire de 2016.
Bruno Le Maire, qui était resté neutre lors du célèbre
épisode de la fin 2012, trouve que cet accord est bon : "J'ose
espérer que cela marque la fin de plusieurs mois d'hostilité, les militants
décideront. Je ne suis pas favorable à une nouvelle élection parce que les mêmes
causes produiront les mêmes effets. Je crois que c'est un bon accord, de donner
la parole aux militants et de tourner définitivement la page des problèmes de l'UMP.
Ce qui aurait été encore plus étrange c'est que quelqu'un décide tout seul ce
qui est bon pour le parti. "
Le filloniste Christian Estrosi, au micro de LCI, est, pour
sa part, convaincu que les militants se prononceront en défaveur d'un nouveau
vote : "Que Jean-François Copé et François Fillon est décidé de
consulter ensemble les militants pour savoir ce qu'ils voulaient, même si nous
ressentons bien qu'ils ne souhaitent pas que nous revotions, je crois que c'est
une bonne chose parce que cela montre que nous respectons la volonté des
militants. "
La levée de l'embargo sur les armes pour les rebelles
syriens
Cette décision de l'Union européenne va dans le sens de ce
que souhaitaient depuis longtemps la France et la Grande-Bretagne. Et si l'Europe
jouait aux apprentis sorciers ?, se demande le président du Modem,
François Bayrou sur ITélé : "C'est une décision risquée parce que lorsque
l'on vend des armes il faut savoir à qui on les vend. Nous avons l'expérience
de la Libye où nous avons introduit des armes qui se sont retrouvées ensuite
dans de nombreux mouvements. "
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