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Manuel Valls assume son "réformisme"

Après le vote, les explications, ce matin de nouveau, pour le gouvernement qui se mobilise pour défendre le plan d'économies adopté par une courte majorité hier. Et ils s'y mettent tous : pas moins de 6 ministres, secrétaires d'Etat ou membres importants de la majorité étaient invités sur les plateaux télé et radios ce matin.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Et d'abord, le premier d'entre eux, Manuel Valls, qui est
venu en personne chez nos confrères de France Inter
pour faire le service après
vente de son plan. Voilà son anaphore personnelle, le Premier ministre assume
la ligne sociale démocrate : "J'assume ce réformisme... Peut-être que
depuis deux ans, nous n'avions pas assez assumé ce que nous avions engagé"
.

Quarante et un députés socialistes se sont abstenus, 15
écologistes ont voté contre. C'est la première fois que les contestataires sont
aussi nombreux. Plus rien ne sera donc comme avant et, désormais, le gouvernement
devra batailler avec une partie de son camp pour faire passer ses lois. Mais
Stéphane Le Foll affirme malgré tout que la majorité n'est pas menacée. Le
porte-parole du gouvernement était l'invité de France Info ce matin : "maintenant,
il faut que l'on soit d'ans l'après. Il faut maintenant avancer!"

Evidemment, le patron de l'UMP n'est pas du tout de l'avis
de Stéphane Le Foll. Jean François Copé estime que c'est un échec cuisant pour
Manuel Valls. Il a déclaré sur LCP que "c'est une sanction profonde
d'une stratégie adoptée par le PS depuis une quarantaine d'années de s'allier
avec la gauche de la gauche
."

Autre combat pour le gouvernement, faire en sorte que les
emplois soient préservés après la vente de la branche énergie d'Alstom. Ce
matin, grosse opération communication de General Electric qui est le préféré d'Alstom
mais pas forcément du gouvernement français. L'Américain veut payer plus de 12
milliards cash mais rien n'est encore perdu pour l'allemand Siemens. Alstom
s'engage à étudier d'autres offres et à prendre son temps
, et cela, pour Jean-Christophe
Cambadélis, c'est grâce à la pression du gouvernement : "il y encore un
mois et il y aune autre offre qui va être étudiée
." Le PDG d'Alstom
lui donne raison : "l'Etat aura son mot à dire sur la vente"  a
dit tout à l'heure Patrick Kron.

Sur un autre front, celui de la lutte contre le départ de
jeunes Français en Syrie pour mener le Djihad, Bernard Cazeneuve a dévoilé son
plan. Le ministre de l'Intérieur a dévoilé le numéro vert en place
depuis hier pour répondre aux familles inquiètes. Elles pourront appeler le 0800 005 696 si leur enfant donne
des signes de radicalisation. Bernard Cazeneuve veut aussi modifier la loi pour
mieux lutter contre ce phénomène notamment sur les écoutes téléphoniques et la
traque sur internet : "les interceptions de sécurité pourraient durer
plus longtemps"
 et "nos enquêteurs pourront aller sur le net
sous pseudonymes"
.

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