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Tribune Sarkozy : gauche et droite montent au front

A gauche, la majorité a décidé de mieux se coordonner depuis les flottements dans la défense de Christiane Taubira. Le gouvernement est donc sur le pont ce matin, à commencer par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. 
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

"Ce sont des paroles de division, de confusion, des mots violents et outranciers qui traduisent une absence de sérénité et de mesure. On ne peut pas comparer la France à une dictature. On ne peut pas comparer la police et la Justice françaises à la Stasi. "

Autre ministre derrière le micro, Michel Sapin. Le ministre du Travail sur ITélé : "C'est une manière de malfrat. La mise en cause nominale d'un juge dans une tribune de cette nature est une atteinte gravissime aux institutions de la République. "

Le président de l'Assemblée était lui sur RMC-BFM-TV. Comme d'autres membres de la majorité, Claude Bartolone fait le lien Sarkozy-Berlusconi .

"Vous imaginez si aujourd'hui je disais, finalement monsieur Sarkozy c'est Berlusconi. Le seul responsable européen qui a essayé de faire pression sur son pays, c'est Berlusconi. "

La droite n'est pas en reste

L'UMP défend la tribune de l'ancien président comme Henri Guaino, son ancien conseiller spécial. "Trouver n'importe quel prétexte pour mettre n'importe qui, n'importe comment sur écoute c'est le contraire de la démocratie et de la République. C'est ce que dit Nicolas Sarkozy et il a raison. Essayez d'être sur écoute et vous verrez le sentiment que cela vous donne. "

Le député des Yvelines Henri Guaino tandis que le président de l'UMP était sur Radio Classique-LCI. Jean-François Copé, le pourfendeur de la théorie du genre, qui en perd son latin.

"Il y a des domaines dans lesquels ni monsieur Ayrault, ni monsieur Valls, monsieur Taubira ne peuvent cacher la vérité. Oh pardon, excusez-moi, ni monsieur Ayrault, ni monsieur Valls, madame Taubira ne peuvent dissimuler les choses. Ils ont menti aux Français et cela a été démontré. Quand la ministre de la Justice dit qu'elle n'était au courant de rien, elle était au courant de tout. C'est systématiquement à charge et jamais à décharge. C'est pour cela qu'il était important que Nicolas Sarkozy puisse répondre. "

La patronne d'Europe Ecologie-les Verts était invitée sur France Info. Emmanuelle Cosse, elle aussi très remontée : "Je trouve que c'est scandaleux ce qu'il a pu écrire et même honteux pour l'ensemble des victimes de la Stasi. Qu'un chef de l'Etat parle comme cela des magistrats, des forces de polices, des ministres, des journalistes, où est-ce-que l'on est ? "

Réaction de Jean-Luc Melenchon, le co-président du Parti de gauche ne juge pas crédible la défense de l'ancien chef de l'Etat sur RTL.

"Je ne le crois pas crédible lorsqu'il compare ce qu'il se passe en France avec la Stasi parce qu'après tout ce sont des démarches judiciaires qui sont dans le cadre de la loi. Il était toujours temps de la discuter. La loi qui permet ce genre d'inquisition c'est lui qui l'a fait voter. Donc le responsable de la situation c'est lui. "

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