"Aquarius" : "La réponse du gouvernement était lente et non-coordonnée" estime le député de l'Ain Damien Abad
Le vice-président des Républicains et député de l'Ain est revenu sur la crise autour du navire "Aquarius" qui recueille des migrants en Méditerranée.
Alors que le navire de SOS Méditerranée, l'Aquarius, va rejoindre l'Espagne avec 629 migrants à bord, le vice-président des Républicains et député de l'Ain, Damien Abad, a jugé mardi 12 juin sur franceinfo que la réponse du gouvernement était "lente et non coordonnée".
franceinfo : comment jugez-vous la réponse d'Edouard Philippe à cette crise ?
Damien Abad : Je regrette deux choses, c'est que la France n'ait pas su convaincre l'Italie d'accueillir ce bateau, parce que je pense que c'était de la responsabilité de l'Italie. La deuxième, c'est l'absence criante de l'Europe sur la question migratoire, qui fait qu'on ne traite pas le problème de fond. On ne peut pas continuer comme ça à jouer sur l'émotion ou sur l'urgence, on a besoin de réformes en profondeur. La première préoccupation des Français sur les questions européennes c'est la question de l'immigration et des frontières, on doit apporter des réponses concrètes. La politique migratoire doit être la priorité numéro un du Conseil de l'Europe, avec des actes forts.
Eric Ciotti a proposé de renvoyer l'Aquarius en Lybie. Est-ce que ce n'est pas jouer avec la peur, en oubliant le drame humanitaire de ce bateau ?
On doit appliquer le droit maritime international qui dit que le bateau doit accoster sur les côtes les plus proches. C'est une solution par défaut. Mais le problème c'est qu'il n'y a pas de bonne solution. Que le bateau arrive en Espagne, en Italie ou qu'il retourne sur les côtes libyennes ou tunisiennes, on voit bien que d'un côté il y a une situation humanitaire intenable et de l'autre il y a une absence de réponse concertée.
Vous êtes favorables à l'instauration de quotas ?
Oui, car il faut avoir une immigration qui ne soit pas subie, mais qui soit choisie, pour qu'on puisse avoir une meilleure intégration derrière.
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