Achat "à prix de gros" des fournitures scolaires : "Chacun son métier", réagit le directeur général France de Bureau Vallée après la proposition de Gabriel Attal
"Chacun son métier", réagit lundi 28 août sur franceinfo Adrien Peyroles, directeur général France de Bureau Vallée, enseigne spécialisée dans la papeterie et les fournitures de bureau. Invité du journal de 20h de TF1 dimanche, Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, a fait part de sa volonté de travailler à "une organisation pour qu'avec l'Éducation nationale, les parents puissent acheter des fournitures avec des prix de gros", alors que l'inflation pèse sur le budget des ménages. "Je préférerais qu'il [Gabriel Attal] se concentre sur le programme et sur la valorisation du métier d'enseignant", poursuit Adrien Peyroles.
Selon lui, il y a "un sujet de fond et de société" à traiter. Précisant qu'il s'exprime en son nom personnel, le directeur général France de Bureau Vallée interroge : "Pourquoi à chaque fois qu'il y a un petit problème en France, il faut sortir une aide de l'État ? Rendons les gens responsables." Adrien Peyroles assure que "comme tous les Français", il souhaite "aider les plus nécessiteux". Néanmoins, il pense que "la société ira dans un meilleur sens avec la liberté de choisir que si on assiste tout le monde, tout le temps".
Une inflation de "2%" chez Bureau Vallée
Concernant les chiffres de l'inflation, le directeur général France de Bureau Vallée regrette "d'entendre tout et n'importe quoi et surtout n'importe quoi". Il invite les associations de défense des consommateurs comme Familles de France ou la Confédération syndicale des familles (CSF) "à se mettre autour de la table" car selon lui, il est possible avec l'Insee "de créer un indice" permettant donc d'avoir des données précises et fiables.
Adrien Peyroles réagit à nouveau à l'interview de Gabriel Attal sur TF1 : "J'étais un peu fâché sur la question et sur la réponse". Car il a été "annoncé" que le coût des fournitures scolaires pour un élève en école primaire avait bondi de 23%. Ce chiffre, qui résulte d'une enquête publiée et menée par la CSF, est selon lui, "fantaisiste". Car, "chez Bureau Vallée, l'inflation c'est 2%. Chez nos concurrents – source GFK, un cabinet spécialisé - c’est 9%".
Les clients achètent "le strict nécessaire"
Le directeur général France de Bureau Vallée assure que l'entreprise a "absorbé une partie de la hausse des prix" en réduisant notamment ses marges puisque "l'inflation n'est bonne pour personne". Adrien Peyroles constate depuis un an "le phénomène des listes barrées". Autrement dit, les clients font inventaire chez eux afin de ne pas racheter des classeurs, stylos, cartables ou autres fournitures qu'ils peuvent réutiliser. "Ils reviennent plus souvent dans nos magasins mais ils achètent le strict nécessaire. Ils reviennent fin décembre pour ce qu'on appelle la deuxième rentrée des classes", explique-t-il.
Puis, il y a "la guerre des prix" durant cette période de rentrée scolaire. "La concurrence est très féroce à ce moment-là", insiste Adrien Peyroles. "On fait très très attention aux prix. Il faut savoir que Bureau Vallée parle à Leclerc qui parle à Carrefour. C'est une bataille par promotions interposées", poursuit-il.
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