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Chez Vivarte (La Halle, Caroll, Minelli), "les créanciers sont devenus actionnaires"

Sur franceinfo, Patrick Puy, le président de Vivarte, annonce que les nouveaux actionnaires, très contestés par les syndicats, sont prêts à investir pour développer les enseignes.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Patrick Puy, président du groupe d’habillement Vivarte, le 2 septembre 2019 sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Chez Vivarte, "les créanciers sont devenus actionnaires". Le président du groupe d’habillement (La Halle, Caroll, Minelli), Patrick Puy, l’a annoncé sur franceinfo lundi 2 septembre. Au cœur de l’été, l’entreprise avait prévenu qu’elle ne pourrait pas honorer l’échéance de sa dette, comme elle l’avait prévu, au mois d'octobre.  

Vivarte s’engage à investir    

"On n’a plus de dette, c’est une nouveauté formidable", salue Patrick Puy. Pour lui, le tableau est le suivant : "Une boîte d’1,4 milliard, 10 000 personnes, 200 millions de cash disponible, et zéro dette."  

Patrick Puy affirme que Vivarte, avec ses nouveaux actionnaires, est prêt à investir 70 ou 75 millions pour le développement des enseignes : "On a les moyens de se développer". Il annonce aussi que, sur l’exercice qu’il vient de boucler, le groupe devrait afficher un résultat net positif.  

De nouvelles cessions en vue ?  

Pour les syndicats, le tableau est tout autre : les fonds actionnaires vont achever le démantèlement du groupe qui a déjà cédé de nombreuses enseignes (Naf Naf, Kookaï, André, etc.) ces dernières années.  

"Voudront-ils garder toutes les enseignes ? Probablement pas", répond Patrick Puy, "car ce sont des fonds de dette". Selon lui, "le groupe risque d’avoir encore des cessions. Mais ce qui m’intéresse, ce n’est pas le groupe, c’est le futur de chaque enseigne. Tout ce qu’on a vendu se retrouve en de bonnes mains".  

Un repreneur pour San Marina  

Le président de Vivarte annonce également qu’il a trouvé un repreneur pour San Marina, sans donner son nom : "J’avais promis qu’on allait céder San Marina avant l’hiver. On le fera".  

Comment vont les autres enseignes du groupe ? "Elles sont toutes profitables", selon Patrick Puy. "La Halle aux vêtements a connu une croissance cette année, alors que le marché a baissé. La Halle aux chaussures, par contre, connaît des difficultés. On n’a pas su prendre le virage de la chaussure de sport". Mais, insiste-t-il, "tout est dans le vert".              

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