Chômage : "Il y a 400 000 offres d’emploi qui ne sont pas pourvues", affirme le président d’Adecco France
Alexandre Viros, président d’Adecco France, propose un nouveau dispositif de "CDI apprenant" afin de faciliter les reconversions professionnelles.
Le taux de chômage a grimpé cette semaine à 9% de la population active en France. L’intérim est souvent considéré comme un thermomètre du marché de l’emploi. "Par rapport à la première vague que nous avons observé, il y a un certain nombre de secteurs qui ont résisté, indique Alexandre Viros, président d'Adecco France, invité éco de franceinfo jeudi 12 novembre.
"Il y a des secteurs qui sont très en difficulté, comme l’hôtellerie et la restauration évidemment, explique-t-il, mais le e-commerce, la logistique et transport, le secteur médical, le secteur de la fibre optique sont des secteurs qui restent sur des tendances qui sont positives et où là nous avons encore des besoins de recrutement qui sont importants."
Des emplois disponibles
Selon Alexandre Viros, il existe des besoins qui ne sont pas comblés : "On parle beaucoup du chiffre d’un million de chômeurs en plus en fin d’année par rapport à l’année dernière et en même temps ce que nos outils nous donnent à voir, c’est qu’il y a 400 000 offres d’emploi qui ne sont pas pourvues aujourd’hui."
On n’arrive pas complètement à faire le lien, la passerelle, entre la demande d’emploi et l’offre d’emploi.
Alexandre Viros, président d'Adecco Franceà franceinfo
Un problème général qui est aggravé par la situation "spécifique à la France", selon Alexandre Viros. En France "si vous n’avez pas la bonne formation d’origine. Vous êtes un peu prisonnier de ce que vous avez fait ou pas fait au départ."
Ne pas s’arrêter au diplôme
La société d’intérim Adecco a mis en place un "CDI apprenant" , un dispositif dans lequel le demandeur d’emploi bénéficie d’une formation dès la signature d’un contrat à durée indéterminée avec la société d’intérim pour être formé sur les métiers où il y a un manque de candidats. Des métiers en tension comme "les métiers du médical, les métiers du transport et de la logistique, les métiers de la fibre optique. Dans le transport en commun on manque de gens, tout comme dans le secteur de la maçonnerie", conclut Alexandre Viros Président d’Adecco France.
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