Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus 2019-nCov : "un impact économique plus faible qu’on ne croit", selon l’investisseur David Baverez

Pour David Baverez, investisseur français installé à Hong Kong, l'épidémie devrait avoir assez peu d'impact économique à court terme. En revanche, il estime que l'économie chinoise est bien à la fin d'un cycle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
David Baverez, l'invité éco de franceinfo le 7 février 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Déjà plusieurs centaines de morts, et de premières conséquences économiques. Le coronavirus 2019-nCov fait entrer la Chine dans une zone d’incertitudes. Mais pour l’investisseur David Baverez, invité éco le 7 février, installé à Hong Kong depuis une dizaine d’années, l’épidémie devrait avoir, "à court terme", un impact économique et financier "plus faible qu’on ne croit".

>> Suivez les dernières informations concernant l'épidémie du coronavirus 2019-nCoV en direct

Et à long terme ? "La croissance des dix dernières années a été très rapide mais très déséquilibrée", selon lui. Or, "les grandes catastrophes naturelles ont toujours été perçues par le peuple chinois comme un signe du ciel. Un signe que l’empereur doit changer", explique David Baverez. Autrement dit, la Chine serait au bout d’un cycle et sur le point de "se réinventer".

Un impact mondial ?

La Chine représente 16% de la production mondiale de richesse. "Usine du monde", elle est devenue indispensable à des pans entiers de l’économie. Les partenaires de la Chine vont-ils être déséquilibrés ? Pour David Baverez, la vraie question est bien celle de l’offre : "Qui arrive à réorganiser sa supply chain, sa chaîne logistique ? Ça fait deux que monsieur Trump nous dit : ‘il faut sortir de Chine’. Donc tous les grands groupes, s’ils ont travaillé, ont des 'supply chain alternatives'".

David Baverez a publié Paris-Pekin Express aux éditions François Bourin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.