Coronavirus : Patrick Martin, président du Medef, demande au gouvernement des règles "claires"
Le président délégué du Medef déplore un "flottement" dans l'application des règles, lorsqu'un cas positif est soupçonné ou avéré.
Que faire lorsqu’un cas positif de coronavirus est avéré ou simplement soupçonné, dans une entreprise ? Les règles ne sont pas appliquées partout de la même façon. Invité éco de franceinfo lundi 14 septembre, Patrick Martin, président délégué du Medef, demande au gouvernement de "définir une règle claire et qu’elle soit appliquée de la même manière sur l’ensemble du territoire, par les médecins du travail, par les inspecteurs du travail, et par les agences régionales de santé. Actuellement, ça n’est pas stabilisé et donc c’est perturbant."
En attendant, les entreprises "s’adaptent", explique le dirigeant, qui demande également une clarification dans les écoles. Aujourd’hui, lorsqu’un enfant est seulement enrhumé, sans autre symptôme, l’école demande parfois aux parents de le garder à la maison, par précaution. Certains parents sont ainsi empêchés d’aller travailler. "Il y a eu du flottement", regrette Patrick Martin, et "les pratiques ne sont pas partout les mêmes".
Télétravail : le Medef refuse un "régime uniforme"
L’encadrement du télétravail continue à diviser syndicats et patronat. Une nouvelle réunion est prévue le 22 septembre. Patrick Martin veut des réponses "pragmatiques" : "Beaucoup d’accords d’entreprise ont déjà été signés. Il peut y avoir des accords de branches. Mais avoir un régime uniforme qui s’applique à toutes les situations, tous les métiers, toutes les tailles d’entreprises, tous les territoires, ça nous paraît inadapté." Pour autant, le président délégué du Medef ne ferme pas la porte à un nouvel accord interprofessionnel sur le sujet.
Activité partielle : le Medef refuse l’interdiction des licenciements
Le Premier ministre demande aux entreprises de signer davantage d’accords d’activité partielle de longue durée. Patrick Martin estime que c’est un "très bon dispositif". Mais le Medef accepte-t-il des contreparties obligatoires, lorsque l’État engage de l’argent public ? Non. Une branche professionnelle importante, le Syntec (numérique, conseil), vient par exemple de signer un accord qui prévoit l’interdiction de tout licenciement tant que l’accord est en vigueur. Patrick Martin refuse que ce principe devienne la règle : "On ne peut pas prévoir la situation de certaines entreprises dans six ou huit mois".
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