Déconfinement : le gouvernement envisage "une réponse adaptée selon les territoires", affirme le président de la Fédération hospitalière de France
Selon Frédéric Valletoux, le gouvernement étudie le scénario d'un déconfinement à plusieurs vitesses selon le niveau de circulation du Covid-19.
Le déconfinement prévu le 15 décembre sera-t-il synonyme du retour de la carte de France du Covid-19 en plusieurs couleurs ? Selon Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France, invité de franceinfo mercredi 9 décembre, le gouvernement l’envisage. Le premier ministre, Jean Castex, doit s’exprimer ce jeudi, au lendemain d’un nouveau Conseil de défense, sur les modalités d'assouplissement des mesures de restrictions.
"Décélération" ou "plus grande fermeté"
La résistance de l’épidémie pourrait remettre en cause les allègements promis initialement par Emmanuel Macron. Frédéric Valletoux, qui dialogue avec le gouvernement, évoque donc un "scénario"en précisant qu’il ne sait pas "si ce sera retenu" : "une réponse adaptée selon les territoires" et selon le niveau de circulation du virus : "une plus grande fermeté des mesures ou une décélération dans d'autres territoires moins touchés".
"On a proposé aussi cette idée, explique le président de la Fédération hospitalière de France,qu’il puisse y avoir des mesures ajustées selon l’intensité de la transmission virale telle qu’elle est repérée dans les différents territoires".
Des hôpitaux toujours sous tension
Selon Frédéric Valletoux, "les lignes hospitalières restent saturées dans certains territoires". Il évoque notamment les chiffres qui remontent "d'Auvergne-Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, et des signaux en PACA". "Tout le monde ne subit pas la même évolution de l'épidémie", ajoute le président de la FHF.
Le représentant des hôpitaux envisage-t-il un déconfinement le 15 décembre, comme prévu ? "Il faut être très prudent" face à l'évolution du virus "qui nous surprend", répond Frédéric Valletoux.
Et face au risque pour l'économie française, le président de la FHF estime qu'il y a "d'abord ce fléau contre lequel il faut qu'on lutte. C'est la première des urgences. On n'a pas fait tous ces efforts depuis ces derniers mois pour finalement lâcher prise. Ce serait totalement fou". Il assure que "l'économie repartira si on arrive à contenir ce virus".
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