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Inflation : "les prix des produits manufacturés et alimentaires devraient continuer à monter", selon Jean-Luc Tavernier, directeur général d'Insee

Le pic d'inflation n'est pas encore atteint estime le directeur général de l'Insee, Jean-Luc Tavernier. La hausse des prix devrait atteindre +6,5% en fin d'année, selon l'institut d'études statistiques qui revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour cette fin d'année.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Tavernier, directeur général de l'INSEE, le 7 septembre 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le patron de l'Insee ne peut assurer que le pic d'inflation a été atteint car l'avenir est trop incertain. "Les prix des produits manufacturés et des produits alimentaires vont continuer à monter graduellement car la hausse des prix des matières premières, les prix de production en amont sont tellement fortes qu'elles ne sont pas toutes passées au niveau du commerce de détail", explique Jean-Luc Tavernier, directeur général de l'Insee, invité éco de franceinfo mercredi 7 septembre.

La grande inconnue reste la hausse des prix de l'énergie qui dépend de facteurs géopolitiques et de mesures politiques comme le bouclier tarifaire et ou encore la remise à la pompe. Dans le même temps les salaires n'ont pas suivi la même progression avec un impact sur le pouvoir d'achat des ménages.

 Prévision de croissance nulle en fin d'année

"Le pouvoir d'achat des ménages a baissé de 3% au cours des deux premiers trimestres de 2022", détaille Jean-Luc Tavernier. "C'est beaucoup, c'est sensible et c'est perceptible". Mais il remonte en raison d'aides gouvernementales à venir : suppression de la redevance, baisse de la taxe d'habitation pour ceux qui en payent encore, augmentation de la prime Macron, etc. "En moyenne sur l'année, nous prévoyons zéro pourcent pour le pouvoir d'achat des ménages", reprend le directeur général de l'Insee.

Dans ce contexte, l'Insee prévoit une croissance quasi nulle pour cette fin d'année 2022: 0,2% au troisième trimestre d'année et 0 au quatrième trimestre. "Le scénario le plus probable n'est pas la récession, notamment grâce à la bonne résistance des entreprises" conclut Jean-Luc Tavernier.    

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