"Le gouvernement souhaite d'un côté la relocalisation et de l'autre impose le 100% santé qui favorise les produits fabriqués en Chine", dénonce le PDG d'Atol
La chaîne d'opticiens Atol a rapatrié en France, une partie de sa production de lunettes, il y a 15 ans. La marque est présente pour la première fois au salon salon Made in France qui ouvre ses portes jeudi 10 novembre porte de Versailles à Paris.
Le PDG d'Atol, Éric Plat défend le Made in France. Il a relocalisé une partie de la production des lunettes en France depuis la Chine, il y a 15 ans. Aujourd'hui, la production française de lunettes représente 60% du chiffre d'affaires d'Atol. Mais les montures ne coûtent pas plus cher promet son PDG. "Ce qu'on gagne avant tout c'est une empreinte carbone qui est divisée par cent, souligne Éric Plat, surtout dans la crise énergétique et climatique que nous connaissons." Il assure avoir gagné "une facilité d'exécution avec notre plateforme logistique qui est à Beaune en Côte d'Or". "On a autour de nous notamment dans le Jura et du côté d'Oyonnax tous les fabricants ce qui est beaucoup plus simple," détaille Éric Plat.
Les limites du 100% Santé
Les opticiens sont pointés du doigt par de nombreuses enquêtes, aussi bien de la répression des fraudes (DGCCRF) et des mutuelles parce que qu'elles rechignent à appliquer le 100% Santé, c'est-à-dire le remboursement intégral des lunettes. Éric Plat assume : "C'est normal, je confirme parce que quand on impose un prix extrêmement bas, fatalement on est obligé de se tourner vers la Chine." "Un produit 100% santé à 100 euros, il est intégralement fabriqué en Chine", ajoute Éric Plat qui dénonce "une régression extraordinaire".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.