Prêt-à-porter : "On résiste parce qu'on est une marque indépendante et familiale", estime Julien Pollet, PDG de Promod
Ces dernières années ont été très dures pour le secteur de l'habillement, avec des fermetures successives d'enseignes , des marques françaises à petits prix qui de rachat en rachat, comme Pimkie et Kookaï ont diminué la voilure. D'autres, comme Camaïeu, ont baissé le rideau définitivement. "Nous, on résiste plutôt bien, on est là, en bonne santé, se réjouit Julien Pollet, PDG de Promod, sur franceinfo mercredi 10 mai. On a l'avantage d'être une marque familiale, française, indépendante.
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"On a toujours géré nos comptes et notre activité de manière pérenne, en faisant attention à avoir les reins suffisamment solides pour amortir les chocs, développe Julien Pollet, qui est à la tête depuis 2018 de la marque familiale créée par son père dans le berceau français du textile, à Marcq-en-Barœul (Nord). C'est ce qui nous permis de traverser la crise."
Près de 200 magasins en moins
Cette résistance s'explique selon le patron de Promod par une transformation sans doute plus ancienne que ses concurrentes, et notamment le passage sur Internet, quand les spécialistes du retail, notamment français, s'y sont mis tardivement, et souvent à reculons. "C'est aussi le business model qui a changé, explique Julien Pollet. On est passé d'un business model de masse à un business model de précision. On a enclenché ce redimensionnement, en réajustant le rythme de nos collections."
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Promod a tout de même considérablement réduit la voilure, avec un chiffre d'affaires à 380 millions d'euros en 2022 et 400 magasins, soit 110 millions de moins qu'en 2019 et quasiment 200 magasins en moins également. "On était très international. En 2017-2018, on a choisi de se recentrer sur un périmètre plus restreint. C'était à notre sens plus facile de faire pivoter un business model sur un périmètre plus court, plutôt que de rester très étendu", justifie Julien Pollet, qui n'exclut pas un redimensionnement international de la marque française.
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