Michel Sapin : "La Banque centrale européenne (BCE) est dans son rôle"

Comment seront financés les moyens alloués à la lutte contre le terrorisme ? Le ministre des Finances, Michel Sapin, invité de France Info ce jeudi, a apporté des éclaircissements sur les conséquences budgétaires. Il est question de 700 millions d’euros sur trois ans, "qui sont en capacité d’être absorbés par notre budget tout en continuant à lutter contre nos  déficits " a assuré Michel Sapin.

"Nous avons mis de côté des crédits dans le budget de l’Etat. Ce sont des crédits gelés dans chaque ministère pour pouvoir être utilisés au cours de l’année en fonction des urgences."

Une surveillance européenne ?

Le ministre des Finances a estimé que la page des remontrances budgétaires de la part de Bruxelles était tournée.

"C’est fini ces histoires de "critiquailleries" entre la Commission européenne et la France. Nous travaillons sérieusement les uns et les autres. Et du côté européen, avec une préoccupation, enfin, parce que la France l’a voulue, c’est qu’on soutienne aussi la croissance."

"La BCE est dans son rôle"

A quelques heures d’une intervention de la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait annoncer un programme de rachat de dette, le ministre des Finances a dit sa confiance dans l’outil européen.

"C’est son rôle. La situation est anormale et mauvaise pour l’économie. La croissance est trop faible et l’inflation aussi."

L’intervention de la BCE est vue d’un mauvais œil par Berlin. Michel Sapin a appelé l’Allemagne à respecter son indépendance.

"Les Allemands nous ont appris à respecter l’indépendance de la BCE, il faut qu’ils s’en souviennent pour eux-mêmes."