Eva Joly : "On aurait parfaitement pu interpeller" Mohamed Merah
Les dispositions annoncées par Nicolas Sarkozy
Interrogée sur les mesures annoncées hier par le chef de l’Etat à la suite des drames de Toulouse et de Montauban, Eva Joly répond : "Nous avons en France une législation anti-terroriste très pointue ; nous avons tout ce qu’il nous faut pour réprimer les actes terroristes, leur préparation [...] c’est une erreur de raisonnement de penser que si les textes étaient différents nous n’aurions pas des actes terroristes". "Il n’y a pas un besoin urgent de modifier les textes" , ajoute-t-elle.
Et la candidate EELV d’affirmer que "ce n’est pas un problème de texte [...] c’est un problème d’efficacité de services [...] Mohamed Merah était connu des services de renseignement, on aurait parfaitement pu l’interpeller […] le fait de détenir des armes, de fréquenter les milieux terroristes auraient pu à mon avis justifier l’interpellation".
Trafic d’armes
Interrogée sur le problème de la présence d’armes en France, Eva Joly rappelle la proposition des Verts : la légalisation du cannabis "pour saper cette économie parallèle à la base" . Pour Eva Joly, "le trafic de drogue est une source mafieuse qui permet de financer l’achat d’armes".
Présence de Claude Guéant à Toulouse
Eva Joly répète qu’il y a "des anomalies dans la façon dont ces opérations ont été conduites" . Elle détaille : "Voir un ministre de l’intérieur présent sur le théâtre des opérations, commentant en temps réel ce qui se passe […] c’est du jamais vu [...] ces opérations doivent être menées par un magistrat […] c’est lui qui commande le RAID [...] le fait que le ministre soit présent sur place créé une confusion".
Efficacité de l’opération du RAID
Au sujet de la durée de l’intervention du RAID, la candidate EELV pense qu’il "est extrêmement difficile pour nous qui sommes extérieurs à cette opération de l’analyser […] on va laisser ça à l’enquête, au juge d’instruction".
L’après-Toulouse
Eva Joly affirme que "l’important, c’est d’avoir une réaction d’apaisement et de concorde […] de ne pas nous engager dans une spiral de violence ou de tout sécuritaire".
Sondages
Les sondages restent mauvais pour la candidate EELV : elle répond que "ce n’est pas aux instituts de sondage de faire les élections".
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