"François Hollande est maintenant seul" (Jacques Attali)
"Jusqu’à présent, il a gouverné ou il a agi avec d’autres. Aujourd’hui
il est seul. Il doit garder beaucoup de secrets pour lui-même. Il est seul à
pouvoir décider, il est seul à pouvoir choisir les hommes ", analyse Jacques Attali.
"En 1981, nous avions une avalanche de réformes majeures : l’abolition
de la peine de mort, les radios libres, les lois sur le travail, l’abaissement
de l’âge de la retraite… Là, il n’y a aucune réforme de structure fondamentale.
Son enjeu est beaucoup plus flou (la justice sociale, la jeunesse, la
construction européenne), beaucoup plus difficile (zéro dette en 1981 donc nous
avions des marges de manœuvre considérables qu’on a peut-être d’ailleurs
exagéré dans leur usage) et donc sa solitude va être surtout dans l’exercice de
ce projet complexe et dans le choix des gens", poursuit l’ancien conseiller de François
Mitterrand.
Jacques Attali se souvient d’avoir "repéré" François
Hollande. "Je l’avais fait venir dans la campagne de 1981 avec Ségolène
Royal et quelques autres […] Cela crée un passage entre deux présidents
de la République et je me trouve être le chaînon entre les deux présidents de
la République de gauche", confie-t-il au micro France Info de Bernard
Thomasson.
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