Cyclisme : l'aérodynamisme, une recherche de premier plan pour améliorer les temps de course

Comment la science améliore la performance des sportifs. C'est le cas notamment en France avec des scientifiques intégrés dans les fédérations. Aujourd'hui, le cyclisme. Un reportage de Boris Hallier.
Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Avant les Jeux olympiques, les cyclistes sur piste de l'équipe de France testent le matériel en soufflerie. (BORIS HALLIER / RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Pendant les week-ends de ces Jeux olympiques, le billet sciences évoque les nombreuses disciplines sportives qui font appel à des chercheurs pour gagner davantage de médailles. Et aujourd'hui, on part dans une soufflerie avec l'équipe de France de cyclisme sur piste.

Ici, le vélo est fixé au sol, sur une balance, dans une sorte de tunnel, et le vacarme que l'on entend, c'est un énorme ventilateur... " En fait il y a beaucoup de vent qui vient", précise le cycliste sur route et sur piste, Corentin Ermenault. Un vent qui souffle à plus de 70 km/h face aux cyclistes sur piste.

"Plein de vent dans la gueule, comme on dit dans le vélo. On est vraiment vent de face, donc il y a une résistance à l'air, forcément, avec le corps, le vélo, enfin tous les outils..."

Corentin Ermenault

cycliste sur route et sur piste

Parmi ces outils, il y a évidemment le casque...

Avant les Jeux olympiques, les cyclistes sur piste de l'équipe de France testent le matériel en soufflerie. (BORIS HALLIER / RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Et ce jour-là, dans la soufflerie installée tout près du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, les cyclistes de l'équipe de France tentent de déterminer le casque parfait. "On essaye différents casques aujourd'hui, pour voir lequel est le meilleur. Donc, malgré les similitudes, les casques peuvent bien changer l'aérodynamisme", ajoute Corentin Ermenault. 

Déterminer le casque parfait

Et le spécialiste de l'aérodynamisme, c'est Emmanuel Brunet, manager recherche et performance à la fédération française de cyclisme. "Ça va très vite, on passe d'un casque à l'autre. Avec chaque athlète, on fait deux essais."

"Sur mon ordinateur, j'ai tous les fichiers de données. Je note en fait la traînée aérodynamique, la vitesse du vent. On change de taille sur le casque. Il arrive assez souvent, dans des positions de poursuite ou dans les positions qui sont presque parfaites, que les casques plus grands leur permettent d'avoir un gain aérodynamique."

Emmanuel Brunet

manager recherche et performance à la fédération française de cyclisme

"Et pour le coup, le buste, les épaules, ça fait une grosse masse, et pour arriver à profiler l'ensemble de cette masse, elle est un peu aidée par le casque. Par contre, l'aérodynamique étant complexe, il faut vraiment tester pour le savoir, pour être sûr", ajoute Emmanuel Brunet.

Un choix important, puisque le bon casque peut permettre de gagner quelques centièmes.  

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