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Le billet sciences du week-end. Les ONG, actrices de la transmission du savoir pour l’intérêt public

À l’occasion de la journée mondiale des ONG, coup de projecteur sur ces structures qui œuvrent en faveur de l’intérêt public. Entre agir dans l’urgence et former sur le long terme, les ONG sont avant tout des accélérateurs de développement, essentiels pour de nombreux pays.  

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
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Dans la province de Parwan en Afghanistan, la clinique Jabalseraj est dediée aux femmes enceintes et aux nouveaux-nés, avec l'aide de l'ONG Action Contre la Faim. Ici: un membre du personnel de la clinique, le 29 septembre 2020.  (MERYL CURTAT / HANS LUCAS / AFP)

Comme tous les 27 février, c'est aujourd'hui la journée mondiale des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Cet événement est célébré depuis 2014 autour de la thématique : "Célébrer, commémorer et collaborer", trois axes essentiels de l’action des ONG.  

Ces organisations humanitaires peuvent intervenir dans de nombreux domaines, le socioculturel, la santé ou l’éducation par exemple. Indépendantes des États et des organisations internationales, elles agissent en faveur de l’intérêt public, au sein de la société civile.  

ONG et associations, deux régimes différents  

On estime qu’il y a environ 1 million et demi d’associations en France, agissant au niveau local pour la plupart. Les ONG, elles, interviennent souvent à l’international, comme Oxfam, Action Contre la Faim, Terre des Hommes, le WWF ou Amnesty International.  

On distingue les ONG caritatives, comme Handicap International, des ONG de développement, comme Électriciens Sans Frontières, Agronomes et Vétérinaires sans Frontières ou Médecins Sans Frontières.  

Paris, 18 février 2021.Tous les jeudis, Amnesty International organise un rassemblement statique sur la Place de la République afin de protester contre la guerre au Yemen. (JEROME LEBLOIS / HANS LUCAS / AFP)

Sur le terrain, une formation essentielle  

Outre leurs actions lors d’une crise humanitaire ou d’un conflit armé par exemple, l’un des volets les plus importants de l’intervention de ces structures reste la formation des populations sur le terrain. Ce travail de transmission de la connaissance scientifique et technique conditionne la pérennité des actions humanitaires.  

Électriciens Sans Frontières en a fait l’un des piliers de son action. L’association équipe de nombreuses régions du monde en électricité et en eau courante. Les équipes sur le terrain veillent à former les populations à l’entretien de ces installations et à en faire ainsi des leviers de développement pour les pays concernés.  

En Haïti, il y avait des entreprises d’électriciens, mais ils n’avaient jamais installé de lampadaires solaires. Donc, on a fait de la formation. Il peut aussi y avoir des endroits où il n’y a pas d’électriciens en tant que tels. Ainsi, au Cambodge, on a utilisé les garagistes qui connaissaient un peu l’électricité, mais uniquement pour les groupes électrogènes

Hervé Gouyet, président d'Électriciens sans frontières

Mission à Alindao, une ville de République centrafricaine. (ASF ZEPPELIN)

Un recrutement à la fois local et professionnalisé  

Pour garantir l’efficacité d’une action sur le terrain, nombreuses sont les ONG qui s’appuient sur les acteurs locaux. Les proportions sont parfois impressionnantes.  

40.000 personnes travaillent sous le drapeau de MSF, [dont] plus de 35.000 sont des employés locaux. En République centrafricaine, Médecins Sans Frontières est le premier employeur [local].

Rony Brauman, ancien président de MSF

Toutefois, on a parfois gardé l’image de bénévoles qui partent à l’aventure sans aucune qualification. Pourtant, depuis les années 1980, l’humanitaire s’est beaucoup professionnalisé.  

""Pour les ONG, il est important d’avoir un regard neuf, des gens jeunes qui viennent s’intéresser et potentiellement s’engager. On peut aider des gens à se former. Les ONG accueillent des stagiaires mais, en effet, il faut être conscient que, pour s’engager dans l’humanitaire, il faut déjà avoir un métier", précise Rony Brauman.

Mission de Aviations Sans Frontières au Honduras.  (GERARD FELDZER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Une collaboration essentielle et accrue  

Au fil de leur professionnalisation, les ONG ont appris à collaborer ensemble.   "Historiquement, une des ONG avec lesquelles nous avons le plus travaillé, c’est Aviation Sans Frontières. La coopération entre ONG reste, dans certains cas, un impératif et une pratique tout à fait usuelle", souligne Rony Brauman.   

Dans le cas d’Aviation Sans Frontières, la collaboration est au cœur de son mode d’action. L’association agit aujourd’hui en Afrique pour porter secours à des populations victimes de la faim, des maladies et de la guerre. Sur ces terrains dangereux, l’avion permet de se poser n’importe où. Et les pistes accidentées font parfois vivre des aventures sportives aux pilotes expérimentés d’ASF. Mais avant toute chose, l’association se veut être, sur le terrain, un trait d’union entre les ONG, qui produisent un travail remarquable.

Écoutez l'entretien intégral de Rony Brauman, ancien président de Médecins Sans Frontières au micro de Gérard Feldzer. 

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