Le billet sciences du week-end. Orages à répétition, la foudre source d’énergie ?
Ces dernières semaines, les orages se sont multipliés sur le territoire français, causant des dégâts dans 28 départements.
On compte en moyenne 5 000 orages par jour dans le monde, soit un toutes les 10 secondes. C’est la succession rapide de ces orages qui est relativement nouvelle, l’évacuation de l’eau ne s’est pas encore faite qu’un orage revient par-dessus. Leur intensité dépend des cumulonimbus, ces nuages gigantesques.
Les cumulonimbus, rois du ciel
Ce gros nuage orageux fonctionne comme une montgolfière. L’air chaud, plus léger, monte, et s’il est humide, la vapeur d’eau qu’il contient se condense et forme des gouttelettes d’eau qui libèrent de l’énergie, donc de la chaleur. À la rencontre de l’air froid en altitude, il monte encore plus ! Après quelques heures, l’énergie emmagasinée est considérable.
Un cumulonimbus peut contenir un million de tonnes d’eau, c'est-à-dire 150 000 piscines olympiques, et des vents ascendants jusqu’à 40 mètres par seconde. C’est comme si vous étiez dans un ascenseur montant ou descendant à 140 kilomètres à l’heure.
Jean-Louis Janeau, hydrologue, spécialiste des sols
Les orages : une menace pour l'aviation
C’est dans ces situations que l’on réalise la solidité des avions, tellement les turbulences sont fortes. Ceci sans compter que la grêle, parfois de la taille de balles de ping-pong à 900 km/h, peut provoquer de gros dégâts.
Le sommet de ces “cunimb”, comme disent les aviateurs, peut se situer à 20 000 mètres d’altitude, trop haut pour que les avions volent au-dessus. On utilise alors le radar de bord pour les contourner. Malgré cela, chaque année, 50 000 avions sont foudroyés dans le monde. C’est impressionnant mais pas forcément dangereux.
La foudre : une immense quantité d’énergie
On peut se poser la question de la récupération de cette énergie ! Un seul éclair représente en moyenne 20 milliards de watts, soit 4 fois plus qu’une centrale nucléaire. Et le sol français en est frappé un million de fois chaque année, mais cette puissance n’est produite que pendant quelques millièmes de secondes. La difficulté est d’attirer la foudre comme avec les paratonnerres, et de stocker cette énergie concentrée, compte tenu qu’un éclair véhicule 100 millions de volts, mais on ne possède pas encore la technologie pour y parvenir.
Le spectacle des éclairs
Un éclair peut prendre plusieurs couleurs : rouge, il y a de la pluie dans l’air, bleu en cas de grêle, jaune quand le cumulonimbus contient de la poussière, de sable par exemple, et enfin blanc, lorsque l’air est plus sec.
Sa forme aussi est caractéristique : il peut être ramifié (il se divise en plusieurs branches), fulminant (il est couché), globulaire, une boule de feu comme dans Tintin et la boule de cristal, et enfin sinueux.
Un joli spectacle mais qui peut être redoutable ! Tonnerre de Brest, diraient nos amis les Bretons !
Pour en savoir plus
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