Le kite foil : un nouveau sport olympique et des recherches scientifiques sur la modélisation des planches de kite
Comment la science améliore la performance des sportifs. Aujourd'hui, de nombreux chercheurs travaillent sur la performance des athlètes pour les aider à gagner davantage de médailles. Exemple avec un nouveau sport, le kite foil, dont les épreuves se dérouleront à Marseille à partir de ce dimanche 4 août et jusqu'au 8 août.
Prenez un plan d’eau : on est ici devant Marseille qui accueille toutes les épreuves de voile. Ajoutez du vent, prenez un athlète, les pieds sur une planche d’environ 1m, tiré par une voile cerf-volant : vous avez les éléments du kitefoil dont les épreuves se déroulent sur un parcours détaillé par Ariane Imbert, entraîneur de l’équipe de France :
"On va avoir une ligne de départ qui va être perpendiculaire au vent, et une bouée à aller chercher qui sera au vent, dans l'axe du vent. Donc là, ils vont tirer des bords pour y aller, et ils redescendent, et là, on fait deux tours, jusqu'à ce qu'ils franchissent la ligne d'arrivée. Et là, le premier arrivé a gagné la manche."
Manque à cette revue LE détail essentiel de ce nouveau sport olympique : le foil, cette partie immergée située sous la planche, et qui permet à celle-ci de décoller au-dessus des flots, et de favoriser la vitesse. "On a une partie verticale qu'on appelle le mât, et au bout, une partie horizontale qu'on appelle l'avion", explique Paul Iachkine, ingénieur de recherche et référent scientifique de la fédération française de voile.
Pour les Jeux, les équipes ne peuvent pas modifier ces foils, la seule possibilité laissée, est de choisir parmi les différents modèles homologués. Et c’est là que la science intervient.
"L'idée, c'est d'essayer de mesurer ces différences, qui peuvent être de l'ordre de la géométrie, ou de l'ordre de la mécanique. Donc un mât plus ou moins raide en flexion ou en torsion. On va associer ces paramètres objectifs aux sensations du sportif, et c'est à nous de voir quel est le phénomène physique qu'il y a derrière. Là, ça nous permet d'aller rapidement à l'essentiel."
Paul Iachkineingénieur de recherche, référent scientifique de la fédération française de voile
Seul espace de liberté laissé aux athlètes : la planche, le flotteur : "La planche est relativement libre, explique Philippe Mourniac, directeur de l'équipe de France de voile olympique. Donc on réfléchit beaucoup sur le plan scientifique, avec pas mal de tests sur l'eau, pour éventuellement travailler sur la forme de la planche, sur ses dimensions, sur les points d'ancrage, où on va mettre le foil, par exemple. C'est vrai que contrairement aux autres bateaux olympiques – où des domaines de tolérance sont de l'ordre du millimètre – avec la planche de kite, on a un espace ouvert pour, a minima, réfléchir et essayer plein de choses différentes."
Des évolutions du matériel que l'on verra progressivement apparaître dans ce tout nouveau sport olympique.
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