De nouveaux nuages de sable du Sahara sont attendus sur la France

L'épisode doit durer jusqu'à mercredi et recouvrir à nouveau le paysage de poussière ocre.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Quand les vents du Sud déposent les poussières des sables du Sahara sur les voitures (photo d'illustration). (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Un ciel teinté de jaune, de la poussière au sol après la pluie… Les vents du Sud vont à nouveau nous apporter des sables du Sahara, jusqu'à mercredi prochain. La situation météorologique se prête particulièrement bien à ce phénomène en ce début de semaine, puisque d’un côté, des vents forts dans le nord de l'Afrique, notamment au Maroc, favorisent l’envol de ces poussières et d’autre part, une dépression sur l'ouest du continent européen, favorise la mise en place de flux d’air qui aspirent ces poussières de ce côté-ci de la Méditerranée.

Le Sahara est la plus grande source de poussière minérale au monde puisqu’il en libère 60 à 200 millions de tonnes par an lorsqu’il est balayé par des vents violents. Selon Météo France, un premier voile de sable a déjà atteint dimanche la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et le Languedoc. Lundi 29 et mardi 30 avril, ces particules fines de sable vont toucher la Corse et le sud-est de la France avant de s’évacuer. 
 

 
Ce phénomène s’est répété plusieurs fois depuis le début de l’année et devient de plus en plus fréquent. Selon l'observatoire spatial européen Copernicus, l’intensité et la fréquence de ces épisodes de transport de poussières du Sahara a augmenté ces dernières années, en raison de changements de circulation atmosphérique et de la répétition des sécheresses qui favorisent l’envol de sédiments.
Par ailleurs ces épisodes sont aussi  saisonniers, dans la mesure où ils dépendent des conditions de vent. Or nous sommes en plein dans la saison puisque c’est le début du printemps, la période la plus active pour le transport de poussières sahariennes vers l’Europe.

Un risque limité sur la santé

L’exposition à ces poussières de sable très fines, de moins de 10 micromètres essentiellement, peut déclencher une gêne respiratoire chez les personnes sensibles. Mais cette fois-ci, d'après les prévisions de Copernicus, une grosse partie du nuage va survoler la Corse et l’est de la France en altitude, plutôt au-delà de 1 000 mètres, et cela devrait limiter cet effet sur la santé.

En revanche, en cas de pluie, cette poussière de sable va se retrouver plaquée au sol, et cela se verra notamment sur les voitures, les tables de jardin, ou les feuilles d’arbres. 

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