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Des climatosceptiques placés par Donald Trump à la tête des agences de recherche

Quel que soit le résultat de l'élection américaine, Donald Trump va laisser plusieurs conservateurs et climatosceptiques à des postes clés, notamment dans les agences de recherche scientifique. 

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
David Legates (3e en partant de la gauche de la photo) lors d'un débat sur le climat à Washington (USA), le 14 avril 2016. (KRIS CONNOR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

La dernière nomination d'un conservateur ou d'un climatosceptique aux USA date d’il y a dix jours, c'est celle de David Legates, professeur de géographie à l’université du Delaware. Il est devenu directeur-adjoint de la NOAA : l’agence nationale de l’observation atmosphérique et océanique. Il ne nie pas le changement climatique en cours, mais il n’y voit pas la responsabilité des énergies fossiles. Il faut dire que David Legates est très lié au Heartland Institut, un groupe de réflexion financé par des producteurs pétroliers.
 

NOAA et Nasa essentielles dans le travail du Giec 

Après la NASA, la NOAA est l’une des plus puissante agence de recherche au monde sur le changement climatique. Elle a 11 000 employés, un budget de plus de 5 milliards de dollars. Avec ces moyens colossaux, elle a installé plusieurs milliers de balises de mesure de l'océan, elle peut affréter des avions qui vont au cœur des cyclones recueillir des données pour mieux prévoir leur progression mais aussi mieux comprendre leur formation. Les travaux de ses scientifiques ont énormément apporté aux rapports du groupe international d’experts du climat, le Giec. L'arrivée de ce nouveau patron a suscité une levée de bouclier au sein de l'agence. Il compte orienter ses travaux plus sur la météo que sur la climatologie. 

Un autre climatosceptique, à la Nasa 

Là aussi Donald Trump a nommé il y a deux ans comme administrateur un politicien sans formation scientifique, Jim Bridenstine, qui disait ne pas croire au changement climatique provoqué par l’homme. Mais, il est revenu sur ses propos au moment de son audition devant le Sénat. Il a depuis beaucoup réorienté les budgets de l’agence vers la conquête spatiale : le retour sur la Lune en 2024, Mars. Des destinations coûteuses mais moins gênantes que la recherche sur le climat pour le président américain.

Des postes politiques 

Pour la Nasa ou l’Agence Américaine de l’Environnement (EPA), le directeur peut effectivement être changé à la faveur d'une alternance politique. Mais le poste de David Legates à la NOAA est protégé par le statut des fonctionnaires fédéraux, qui ne peuvent pas faire les frais de ce genre de changement. C’est aussi pour cela que cette dernière nomination inquiète encore plus les climatologues.  

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