Des ouragans de plus en plus violents dans l’Atlantique Nord
Les ouragans s’enchaînent en Amérique centrale : après Eta et Théta, c'est Iota qui a frappé le Nicaragua et le Honduras. Un ouragan de catégorie 4 avec des vents à 220 km/h.
C'est la trentième tempête tropicale, le treizième ouragan de la saison dans l'Atlantique Nord. Il y en a eu tellement qu'il a fallu passer à l’alphabet grec pour leur trouver des noms. Ine tempête tropicale devient un ouragan quand ses vents dépassent les 120 km/h, ce que Iota a largement fait. En plus il vient frapper une région déjà durement touchée par un autre ouragan, Eta, qui a fait près de 200 morts il y a deux semaines. Les météorologues avaient prévenu que cette saison serait extrêmement active. Ceux de la NOAA avaient même prévu au moins 25 tempêtes cette saison, leur estimation a donc été dépassée.
En cause : le réchauffement climatique
Il faut dire que les chercheurs savaient qu'il y avait tous les ingrédients pour augmenter la puissance des tempêtes avec des eaux plus chaudes à la surface de l'océan Atlantique après un été caniculaire, une mousson accrue en Afrique, et des alizés plus faibles. Ils estimaient qu'il y avait deux à trois fois plus de carburants pour que les tempêtes se transforment en ouragan. Pour l’instant le record de 2005 avec 15 ouragans (dont le célèbre Katrina) n’a pas été battu mais la saison n’est pas encore finie. Elle se termine en général autour du 30 novembre. Ce qui est inquiétant aussi, c’est que normalement en touchant la terre, les ouragans se désintègrent et perdent de leur puissance ; mais selon une étude japonaise publiée dans Nature, avec le réchauffement ils ont tendance à ralentir et à rester plus longtemps et plus puissants même quand ils touchent les côtés. Il y a donc un risque qu'ils fassent encore plus de dégâts.
Pour les freiner : rafraîchir les eaux de l’Atlantique
La société norvégiennne Ocean Therm pense qu'elle peut le faire avec un rideau de bulles. Elle veut poser une sorte de tuyau percé à 150 mètres de profondeur. Grâce à un système d'air comprimé, il renverrait à la surface des bulles d’eau plus froide. Des tests sont actuellement en cours dans un fjord norvégien, où elle est parvenue à refroidir de 0,5°C les eaux de surface.
Cela peut-il fonctionner dans l’océan Atlantique et ses 100 millions de km2 ? La société novégienne a son idée : elle pense poser son tuyau entre la Floride et Cuba notamment en se servant des différentes plateformes pétrolières situées dans le golfe du Mexique.
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