Est-ce qu'un coup de froid peut nous rendre malade ?

Une descente d’air polaire vient rafraîchir l’atmosphère en cette fin de semaine. C’est de l’occasion de faire un point sur la façon dont notre organisme peut réagir face à la baisse brutale des températures.
Article rédigé par Guillaume Farriol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les muqueuses du nez, qui jouent normalement un rôle de barrière contre les virus, ont une efficacité diminuée quand elles sont exposées à de l'air froid. Illustration. (HIRAMAN / E+)

Ce sont avant tout les virus qui rendent malades, mais le froid peut réduire la capacité du système immunitaire à faire face à ces agents pathogènes. Selon des travaux de chercheurs américains, certaines zones et muqueuses du nez, qui jouent normalement un rôle de barrière contre les virus, ont en effet une efficacité diminuée quand elles sont exposées à de l'air froid.

Par ailleurs, au-delà des maladies infectieuses, le froid peut aussi fragiliser le système cardiovasculaire.
La Fédération française de cardiologie le rappelle sur son site : chaque réduction de température de 1°C est associée à une élévation de 2% du risque d’infarctus du myocarde au début d’une période de froid. Les personnes de plus de 70 ans doivent y faire plus particulièrement attention, notamment en cas d’effort physique à l’extérieur.

Ce sont les muscles qui permettent de se réchauffer

Si certains d’entre eux nous se sentent plus sensibles au froid que d'autres, cela peut s'expliquer scientifiquement par l'âge ou le sexe. On peut se sentir plus frileux en vieillissant car l’hypothalamus, qui régule, entre autres, la température du corps, fonctionne un peu plus au ralenti. La circulation sanguine est en effet moins optimale et la masse musculaire a tendance à se réduire aussi, passé un certain âge. Or, ce sont les muscles qui permettent de se réchauffer en brûlant les calories et en générant de la chaleur.

Concernant la différence entre les sexes, les femmes ressentent plus vite le froid pour des raisons de masse musculaire moins importante en moyenne, mais aussi pour des raisons hormonales. Chez les hommes, la testostérone permet en partie de réduire la sensation de froid. Des expériences sur des souris et des rats ont montré que des rongeurs castrés (qui produisent moins de testostérone) deviennent plus frileux. Cela explique de façon rationnelle pourquoi le confort thermique des femmes se situe en moyenne environ 2 degrés au-dessus de celui des hommes.

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