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Il y a 50 milliards d'oiseaux sauvages sur Terre, d'après une méthode de comptage inédite de scientifiques australiens

Grâce à une méthode inédite, des chercheurs australiens viennent d'estimer que le nombre d'oiseaux sauvages sur Terre tourne autour de 50 milliards. C'est six fois plus que le nombre d'êtres humains.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des étourneaux sansonnets (FAUTSCH MICHEL / MAXPPP)

C’est le résultat d’une étude inédite publiée ce mardi 25 mai dans la revue de l'Académie des sciences américaine. Connaissez-vous l’oiseau rare ? A priori, il vient de la famille des kiwis, puisqu’elle compte à peine 5 000 individus, qui vivent principalement en Nouvelle-Zélande. En revanche, les espèces les plus abondantes sont les moineaux domestiques, les étourneaux sansonnets, les goélands à bec cerclé et les hirondelles rustiques. Un peu plus d’un milliard chacun sur une aire de répartition beaucoup plus large. En tout, il y a 50 milliards d'oiseaux sur Terre, selon des chercheurs australiens de l’université de Sydney, qui viennent de trouver une nouvelle méthode de comptage.

Science participative et intelligence artificielle

Compter des espèces sauvages est très difficile. Mais ces chercheurs ont utilisé l’alliance de deux méthodes scientifiques : une plutôt traditionnelle et l’autre très moderne. D’un côté, ils se sont plongés dans les innombrables observations d’ornithologues amateurs référencées sur le site eBird, qui répertorie plus d’un milliard de données sur 724 espèces. De l’autre, ils ont ensuite mis au point un algorithme d’intelligence artificielle pour extrapoler ces données aux plus de 9 700 espèces d’oiseaux connues. Le chiffre de 50 milliards d’oiseaux est une moyenne mais elle devra être sans doute précisée, puisque leur fourchette d’estimation monte jusqu’à 200 milliards. 

Beaucoup d'oiseaux mais pas tous et pas partout

Cette estimation chiffrée va pouvoir maintenant être suivie dans le temps pour connaitre l'évolution de la population d'oiseaux. Mais cela ne veut pas dire que nous n'avons pas déjà des données sur le déclin de certaines espèces. Certes les passereaux comme les mésanges, les pies sont très nombreux sur notre planète, avec 28 milliards d'individus.

Mais leur sort n’est pas le même pour tous et partout. Le CNRS et le Muséum d’histoire naturelle font un suivi des oiseaux communs en France métropolitaine depuis 30 ans. Si les chercheurs ont vu que le pigeon ramier ou encore la corneille noire se portent bien, les oiseaux insectivores des espaces agricoles, comme l’alouette des champs ou encore la perdrix rouge, vont beaucoup moins bien.

Ces données ont été récoltées là aussi grâce à des sites expérimentaux du CNRS et des observations faites par des milliers d'amoureux de la nature, ceux des sciences participatives. Grâce à une méthode de plus en plus professionnelle, les données des amateurs sont devenues essentielles dans l’amélioration des connaissances aujourd’hui. D’ailleurs, les chercheurs australiens pensent pouvoir adapter leur méthode de comptage à d’autres espèces comme les papillons, les pollinisateurs... et tout ce qui nous chantera.

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