Incendies : comment va fonctionner la nouvelle carte "météo des forêts" de Météo France ?

La "Météo des forêts" est une carte qui sera publiée chaque jour par Météo France, dès le mois de juin prochain et jusqu'à octobre. À l'instar de la carte de vigilance pour les inondations ou celle pour les canicules, il y aura quatre niveaux de vigilance avec un code couleur : vert, jaune, orange, rouge. On pourra donc avoir par exemple les départements du Var ou de la Gironde en "vigilance rouge feux de forêt" et les Landes en orange. Cet outil est surtout destiné au grand public. C'est un dispositif de sensibilisation pour rappeler les bons gestes à adopter.

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Cette carte est établie grâce à de nombreux critères qui sont pris en compte : pluie, humidité, températures, force des vents... Toutes les conditions propices au déclenchement d'incendies.
Météo France se base aussi sur "l'indice forêt météo", moins connu du grand public, qui est un indicateur utilisé au quotidien par les spécialistes et qui permet d'évaluer le risque incendie d'un massif.

Une méthode canadienne

Les Canadiens, qui en sont à l'origine, l'ont mis au point dans les années 1970 et cet indice est très précis : il est censé prédire le risque à l'échelle du kilomètre. Pour le calculer, on prend en compte l'état des différents combustibles potentiels, comme les feuilles ou la végétation à la surface du sol, mais aussi l'humus, c'est-à-dire la terre qui provient de la décomposition de ces végétaux, et enfin l'état du sol en profondeur. Il n'y a pas de capteur, c'est un modèle statistique qui a été développée, mais ça donne une idée des risques. Pour les pompiers, cet "indice foret météo" est utile pour anticiper le déploiement des moyens de secours. 

Après l'été 2022, les pompiers sont particulièrement vigilants. 72 000 hectares ont brûlé l'année dernière contre 30 000 en 2021, 40 000 en 2019. Dans les prochaines années, le risque va s'étendre à la fois temporellement avec une saison des feux qui commence plus tôt et termine plus tard. Aujourd'hui, une trentaine de départements sont concernés par ce risque. Il pourrait y en avoir une cinquantaine d'ici 2030.