La colère, la rêverie ou la paresse sont bénéfiques pour l’être humain

C’est scientifiquement prouvé. Pour les bonnes résolutions de ce début de 2024, autorisez-vous donc aussi l’imperfection.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La colère permet d'atteindre plus facilement certains objectifs, selon une étude américaine (photo d'illustration). (WESTEND61 / VIA GETTY IMAGES)

Certaines émotions définies comme des défauts sont en fait nécessaires à notre bien-être psychologique et à notre développement physiologique, démontrent plusieurs études scientifiques. Se mettre en colère, par exemple, peut permettre d'atteindre plus facilement certains objectifs. C'est ce que révèle une récente étude [article en anglais] publiée par l'association américaine de psychologie.

😡 La colère, 🌛 la rêverie 🥱ou la paresse sont bénéfiques pour l’être humain, c'est la science qui le dit ! Alors, pour les bonnes résolutions de 2024, autorisez-vous aussi l’imperfection
Autorisez-vous des imperfections en ce début d’année 😡 La colère, 🌛 la rêverie 🥱ou la paresse sont bénéfiques pour l’être humain, c'est la science qui le dit ! Alors, pour les bonnes résolutions de 2024, autorisez-vous aussi l’imperfection (CYRIL BALTA / RADIO FRANCE)

Des chercheurs ont en effet réalisé des tests auprès de 2 000 volontaires, chez qui ils ont suscité des sentiments de colère, d’amusement ou un état neutre via des mises en situation ou des vidéos. Et dans la plupart des expériences, la colère a amélioré la capacité des participants à résoudre des énigmes, à trouver des arguments dans des échanges ou être réactif dans certains jeux vidéo. Une nouvelle preuve que certaines émotions, souvent considérées comme négatives, gagnent à être acceptées et exprimées. Avec un bémol quand même, car selon cette même étude, la colère peut aussi augmenter la propension à tricher.

Autre idée contre-intuitive : rêvasser est utile

Mieux vaut fuir les plannings archi-remplis, sans aucun temps mort car des observations cérébrales sur des souris ont montré qu'un état de rêverie stimule la création de nouveaux réseaux neuronaux. Selon une étude publiée dans la revue Nature [article en anglais], laisser aller ses pensées dans un contexte de détente, améliore la plasticité du cerveau, et la capacité à s’adapter à de nouvelles situations.

Faire la marmotte et dormir beaucoup est également bénéfique. La petite paresse du matin l'hiver, qui fait qu’on a un peu plus de mal à sortir du lit est en fait normale. Des chercheurs allemands [article en anglais] ont démontré l'année dernière qu’il existe chez l’humain, comme chez certains animaux, une saisonnalité du sommeil, c’est-à-dire qu’en hiver, si on ne met pas de réveil, la durée de notre sommeil paradoxal, autrement dit la phase des rêves qui est importante pour la récupération mentale, est rallongée naturellement d’une demi-heure par nuit. Cette saisonnalité de la récupération semble être liée à la quantité de lumière reçue dans la journée, et peut expliquer la sensation de fonctionnement au ralenti l'hiver. 

Évidemment tout ceci ne doit pas nous empêcher de fixer de nouveaux objectifs pour 2024, mais là encore, attention à ne pas trop charger la barque, rappellent les spécialistes en psychologie, car il est en général difficile de tenir plus d’une ou deux bonnes résolutions sur la durée.

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