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Le besoin de sommeil semble être plus important en hiver, selon une étude

Même si nous n’hibernons pas comme certains animaux, notre sommeil et la structure de nos nuits changent selon les saisons, indique une étude allemande.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un homme dort profondément dans un lit. (LAURENCE MOUTON / MAXPPP)

C'est assez classique d’avoir plus de mal à sortir du lit en hiver. Et il semble bien qu’il existe aussi chez l’homme, comme chez certains animaux, une saisonnalité du sommeil, indique une étude allemande qui vient de paraître dans la revue de neurosciences Frontiers. Ces chercheurs d'une clinique du sommeil de Berlin ont en effet constaté que l’architecture de notre sommeil est un peu différente durant l’hiver. Ces chercheurs ont constaté qu’en hiver, la durée de notre sommeil paradoxal, qui correspond à une phase d’activité cérébrale importante, pour les rêves notamment, et qui est important pour la récupération mentale, est rallongée naturellement d’une demi-heure par nuit. Par ailleurs, le sommeil profond augmente aussi spontanément durant l’automne. 

Pour parvenir à ce résultat, ces chercheurs ont analysé sur l’année les enregistrements de durée et la structure du sommeil de plus de 180 patients qui venaient faire un bilan sommeil en clinique. Il s’agissait de patients sans traitement médicamenteux qui devaient s’endormir à l’heure habituelle. Et qui n’avaient pas le droit de mettre un réveil le matin pour que leurs besoins en sommeil soient réellement pris en compte.

Ces travaux confirment le rôle essentiel de la lumière sur nos rythmes de sommeil et notamment l’importance de la lumière du soleil. On sait que pour avoir un effet sur le cerveau et le sommeil, la lumière doit être intense et effectivement, l’éclairage artificiel à l’intérieur dépasse rarement les 250 lux, alors que la lumière du jour équivaut au minimum à 2 000 lux. "Notre étude confirme une saisonnalité du sommeil et de la récupération, et peut expliquer un sentiment de fonctionnement au ralenti l'hiver" indiquent les auteurs. Et ce, même si on profite de lumière artificielle le soir quand les jours raccourcissent. Les auteurs admettent que ces résultats demandent à être consolidés par une étude en population générale. Mais en attendant, les conseils restent les mêmes pour garder un maximum de tonus l’hiver : il faut bien s’exposer à la lumière du jour le matin et éventuellement se coucher une demi-heure ou une heure plus tôt le soir. 

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