Le géomimétisme, ou comment imiter la nature pour préserver la biodiversité et limiter l'impact du changement climatique
Le géomimétisme consiste à s’appuyer sur ce que fait la nature pour réguler les problèmes climatiques tout en préservant les espèce animales.
franceinfo, avec l'association Reporter d'espoirs, participe à l'opération "24 heures pour la France des solutions". Et le géomométisme pourrait être une solution pour réguler le changement climatique, grâce à la nature. Le géomimétisme, mélange des mots "géo-ingénierie" et "biomimétisme", pourrait régler à la fois les problèmes climatiques et ceux de biodiversité.
La géo-ingénierie, ce sont les techniques qui visent à modifier le climat et l'environnement de la terre, par exemple en changeant le régime naturel des pluies, où en attrapant le CO2 à la sortie des usines pour ensuite l'enfouir dans le sol. Autre possibilité : provoquer la pluie en lançant depuis un avion des paillettes d’argent dans les nuages. Le biomimétisme c’est copier, mimer la nature pour chercher une solution, comme trouver un emballage biodégradable avec du maïs, ou construire des maisons plus résistantes aux inondations avec des roseaux. Le géomimétisme consiste donc à s’appuyer sur ce que fait la nature pour régler les problèmes climatiques.
Des solutions pour le climat et la biodiversité
L'ancien conseiller au ministère des Armées en charge du climat Pierre Gilbert a écrit un livre sur le sujet, Géomimétisme, réguler le réchauffement climatique grâce à la nature. Pour lui, il vaut mieux se baser sur les solutions des cycles naturels de l'eau, du carbone et de l’azote que sur des technologies trop pointues. Son livre donne plusieurs exemples, comme celui de la culture de longues algues, les kelp, qui permettent de capter du carbone dans l’océan. Comme n'importe quelle plante, cela se fait par la photosynthèse, sauf que les algues captent dix fois plus de carbone, et servent en même temps d'abri et de garde-manger aux poissons.
Aujourd’hui, deux organismes internationaux de scientifiques alertent sur deux grandes crises, celles du climat et de la biodiversité. Le GIEC rappelle que la planète se réchauffe très vite. La plateforme internationale sur la biodiversité, l’IPBES, met elle en garde sur la sixième extinction de masse de nos espèces animales et végétales. Attention, donc, à ne pas aggraver un problème en cherchant une solution à un autre problème. L'équilibre du climat et de la biodiversité est nécessaire à la vie de l'Humanité sur la planète.
Plusieurs entreprises cherchent justement des solutions pour prendre en compte les deux. À Saint-Congard dans le Morbihan, on produit de l'électricité avec des énergies renouvelables tout en respectant la biodiversité. Pour ça, il arrive aux éoliennes du parc d’arrêter de tourner pour permettre aux chauves-souris de se nourrir la nuit. C'est la société héraultaise Sense of Life qui a trouvé un système pour les préserver en installant des micros sur les nacelles pour repérer les ultra sons des chiroptères. En plus, les chauves-souris n’aiment pas trop voler par grand vent et quand il fait froid, et c'est justement dans ces moments-là que les pales des éoliennes ont le plus besoin de tourner.
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