Vague de chaleur : comment expliquer ces températures estivales tardives en septembre ?
Il va faire très chaud sur une grande partie de la France à compter de lundi 4 septembre, cette journée de rentrée scolaire sera marquée "par la nette hausse du mercure (sauf au nord de la Seine) qui dépasse les 30 degrés sur la quasi-totalité de l'Hexagone au meilleur de l'après-midi", annonce Météo France. Les températures vont grimper brusquement, car une dépression est en train de s’installer sur le Portugal et l’Espagne. Elle fait mécaniquement remonter de l'air très chaud sur toute la France. De l'air qui provient du sud de la Méditerranée et du nord de l'Afrique.
En soi, cette mécanique météorologique est tout à fait classique. Ce qui est atypique, en revanche c'est la température de cette masse d’air qui remonte vers le nord. Elle est anormalement élevée pour un début de mois de septembre. La Méditerranée a connu un dôme de chaleur exceptionnel cet été, et c’est cette chaleur qui s'est accumulée au fil des semaines, qui remonte actuellement du sud. Il ne faut pas oublier que le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré sur terre.
Le signe du dérèglement climatique
Ces températures élevées sur l’hémisphère nord, continuent non seulement de nous faire transpirer, mais elles alimentent aussi le risque de typhon et d’ouragan. On l'a vu il y a quelques jours en Floride, en Californie et dans le sud de la Chine. C'est atypique, inquiétant, il faut y voir la signature du dérèglement climatique. Et pour éviter que ce type de situation ne s'accélère, il est donc urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Cet épisode de chaleur devrait, à priori, durer jusqu'à dimanche. Pour la suite, cela signifie-t-il que l’automne sera chaud ? Impossible de le certifier à ce stade, mais selon Météo France, le scénario le plus probable pour les trois mois à venir en septembre, octobre et novembre, est celui de températures plus chaudes que la normale sur l’ensemble du territoire. Avec des conditions plus humides que la normale sur les Pyrénées et les départements méditerranéens.
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