Météo France veut multiplier par six la puissance de ses supercalculateurs d’ici cinq ans
Mais à quoi ressemble un supercalculateur ? Les deux que possède Météo France sont de grosses armoires métalliques, comme d'énormes frigos, alignées dans une même pièce. Ils ont même des noms, Belenos et Taranis, et peuvent déjà effectuer jusqu'à 21 millions de milliards d'opérations par seconde.
Météo France vient tout juste de lancer un appel d'offres pour les remplacer par des machines encore plus puissantes à partir de 2027 car il faut comprendre que ces supercalculateurs doivent faire tourner d'énormes programmes informatiques. Les modèles météorologiques découpent en effet l’atmosphère en petites unités, que l’on appelle des "mailles", et ces machines ont besoin d'énormément de puissance de calcul pour agréger tous les paramètres atmosphérique de chacune de ces mailles. EIles doivent ainsi digérer les millions de données de température, pression, humidité, vent, qui proviennent chaque jour des radars, satellites, et stations météo. L’objectif de Météo France est que ses supercalculateurs atteignent une capacité de calcul six fois plus importante d’ici 2029.
Quelles retombées concrètes pour nos prévisions météo?
Les prévisions seront plus localisées, à moins de 2,5 kilomètres près. Les calculs de vitesse du vent ou de la quantité de pluie qui tombera à tel ou tel endroit seront aussi plus précis. Les vigilances orange ou rouge qui sont données six heures en amont d’un événement extrême seront également plus ciblées et plus nombreuses. Une météo donc plus détaillée, au quotidien.
Mais aussi des retombées économiques très positives pour l'agriculture, l'aviation, la préparation des évènements extrêmes. Les nouveaux supercalculateurs de 2027 permettront ainsi à la France de gagner 1,4 milliard d’euros de bénéfices et ils permettront aussi de mieux anticiper les effets du changement climatique dans le futur.
Et à quelle météo justement faut-il s'attendre pour ce début d'année 2025 ?
Selon les prévisions saisonnières à trois mois, celles qui permettent de donner de grandes tendances probabilistes à partir de 14 modèles de prévisions utilisés dans le monde, il y a 70% de probabilités d’avoir des températures plus élevées que les moyennes de saison en janvier, février et mars.
Selon ces scénarios calculés par Météo France, la douceur devrait surtout se ressentir sur la moitié est et le sud de la France. Attention ! Il s’agit de moyennes de températures probables sur le trimestre mais cela ne signifie pas une absence d’épisodes ponctuels de froid, comme en ce moment dans certaines régions.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.