MHE : la maladie hémorragique épizootique se développe dans les élevages bovins du Sud-Ouest
Les éleveurs du Sud-Ouest sont inquiets face à la progression de maladie hémorragique épizootique, ou MHE. Le nombre de foyers a presque triplé en une semaine. Cette maladie hémorragique épizootique, qui s’attaque aux troupeaux de vaches, est connue aux États-Unis depuis les années 50, mais elle vient seulement de faire son apparition en France, mi-septembre, après avoir touché l’Espagne il y a un an. Cette maladie qui touche les bovins est transmise par un moucheron, porteur du virus, qui a donc réussi à passer la barrière des Pyrénnées. La MHE provoque de la fièvre, un amaigrissement une gêne respiratoire, et affaiblit les animaux.
Pas de transmission à l'homme
Elle n’est mortelle pour les bovins que dans 1% des cas seulement, mais progresse vite actuellement. Quelque 53 foyers ont été recensés dans le Sud-Ouest de la France, selon le dernier bilan du ministère de l'Agriculture. Cette maladie n'est pas transmissible à l'homme, un éleveur ne peut pas être contaminé par son bétail, et l’on ne risque rien si l'on consomme des produits animaux comme la viande ou le lait venant d'un animal infecté. Autre élément rassurant, les bovins infectés ne peuvent pas se contaminer entre eux. En revanche, un moucheron sain qui pique une vache malade peut se contaminer lui-même et transmettre le virus à d'autres animaux du troupeau.
Cette maladie est donc économiquement très inquiétante pour les élevages, car il faut à tout prix éviter sa propagation, ce qui entraîne des restrictions de déplacements d'animaux, selon Jeanne Brugère Picoux vétérinaire et membre de l'Académie de médecine. Les autorités françaises ont interdit la sortie des vaches, chèvres et moutons situés dans un rayon de 150 kilomètres autour d'un élevage infecté par le virus, une quinzaine de départements sont concernés actuellement, des restrictions d’exportations sont également possibles.
Aucun traitement
Il n’existe pas encore de vaccin efficace contre le MHE à ce jour. Son développement est envisagé par les industriels car cette maladie pose des problèmes économiques dans tous les pays qui y sont confrontés, et son développement est favorisé par le réchauffement climatique. Le moucheron, porteur du virus, qui pique les troupeaux et qui peut aussi piquer des cerfs sauvages, a en effet tendance à vivre plus longtemps en raison de l'élévation des températures.
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