Nobel 2024 : quel est le profil type d'un lauréat ?

Alors que les différents prix Nobel sont décernés à partir de lundi, la revue scientifique "Nature" a analysé les caractéristiques de chaque lauréat depuis 1901 pour déterminer le profil d'un gagnant de ce prix prestigieux.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une réplique de la médaille remise au lauréat du prix Nobel de la paix. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

La médecine donne le coup d'envoi des Nobel, lundi 7 octobre, à Stockholm. En passant en revue le profil des 646 lauréats, correspondant à 346 Nobels depuis la création de ce prix qui célèbre "Les bienfaiteurs de l'humanité", la revue Nature (lien en anglais) a pu dresser un profil type du scientifique lauréat. Sans surprise, les hommes sont bien plus souvent récompensés et la parité est loin d'être atteinte puisque sur les 646 lauréats, seulement 26 sont des femmes.

Ces dernières se consolent un peu en constatant que plus de la moitié de ces Nobel féminins ont été décernés depuis l'an 2000. Statistiquement, l'heureux gagnant du Nobel est plutôt un homme de 54 ans, l'âge le plus répandu parmi les lauréats, mais il arrive souvent qu'il soit plus âgé, car la moyenne d'âge est de 58 ans.

L'Amérique du Nord loin devant

Parmi ses autres caractéristiques, c'est un chercheur plutôt installé en Amérique du Nord, qui compte la moitié des lauréats, alors que l'Europe arrive en deuxième position. Enfin, c'est un chercheur qui, en général, a publié des travaux innovants une vingtaine d'années avant de recevoir sa récompense. Cela signifie qu'il a accompli l'essentiel de ses découvertes autour de la quarantaine, sachant que les prix Nobel ne sont pas décernés à titre posthume. Le lauréat le plus âgé est pour l'instant John Goodenough, qui a reçu un Nobel de chimie avec deux autres lauréats en 2019 pour le développement de batteries lithium-ion, à l'âge de 97 ans.

Au niveau des remises de prix seul ou en équipe, si un scientifique ne veut pas partager son prix, il vaut mieux qu'il travaille en chimie, puisque 55% des prix ont été attribués à un seul lauréat. En médecine ou en physique, les deux tiers des prix sont attribués à des duos et à des trios. Cependant, statistiquement les gagnants solitaires sont de plus en plus rares depuis 30 ans.

Enfin, si un scientifique veut remporter un Nobel, il vaut mieux qu'il travaille dans le laboratoire d'un ancien lauréat, car pratiquement tous les Nobels ont un lien académique avec un autre lauréat, via leur université ou leur équipe de recherche.

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